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10 avr. 2024
Crise du logement en Espagne : suppression des "visas dorés"
Le gouvernement espagnol dirigé par Pedro Sanchez a annoncé la suppression du programme des "golden visas" mis en place depuis plus de dix ans, en raison de préoccupations concernant son impact sur la spéculation immobilière. Cette décision intervient alors que les professionnels du secteur signalent une pénurie d'offres sur le marché.
Depuis septembre 2023, plus de 14 576 investisseurs étrangers, principalement chinois et russes, ont bénéficié de ce programme en acquérant des biens immobiliers d'une valeur minimale de 500 000 euros, leur permettant ainsi de résider en Espagne et de circuler librement dans l'espace Schengen. Cependant, le gouvernement estime que cette mesure a contribué à l'augmentation des prix de l'immobilier, ce qui a suscité des inquiétudes quant à l'accessibilité du logement pour les résidents espagnols.
Les critiques contre cette décision gouvernementale ne tardent pas à se faire entendre. Les spécialistes du secteur immobilier contestent l'idée selon laquelle les "visas dorés" ont eu un impact significatif sur le marché immobilier, soulignant que ces transactions ne représentent qu'une fraction infime de l'ensemble des ventes de biens immobiliers. Selon eux, la véritable cause de la crise du logement en Espagne réside dans la pénurie persistante d'offres et l'augmentation de la demande.
L'économiste Gonzalo Bernardos qualifie les "visas dorés" d'échec majeur et souligne que la crise du logement nécessite des mesures plus substantielles pour résoudre le déséquilibre entre l'offre et la demande de logements.
En réponse à la crise du logement, le gouvernement a adopté une série de mesures l'an dernier, notamment des restrictions sur les augmentations de loyer et des annonces de construction de logements sociaux. Cependant, ces mesures sont encore considérées comme insuffisantes pour résoudre les problèmes structurels du marché immobilier espagnol.