Comprendre l'immobilier

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11 avr. 2023
Marché immobilier : les vendeurs seraient-ils hors sol ?
Alors que le retournement du marché immobilier est engagé depuis de long mois, sur tous les marchés et toutes les typologies, les vendeurs rechignent toujours à baisser leurs prix. Mais la nouvelle donne, notamment du marché du crédit, incite les acheteurs à négocier.
L’inflation et les taux en hausse ont grevé le pouvoir d’achat des ménages. Mais, malgré des négociations et des délais en hausse, les vendeurs se refusent à ajuster leurs prix à la baisse. Sur la plateforme d'annonces Bien'Ici, les prix affichés sont encore en hausse de 6% en moyenne par rapport à il y a un an. « Il peut y avoir une négociation derrière, mais les vendeurs ont du mal à entendre que la donne a changé », indique Philippe de Ligniville, son directeur général adjoint. « Les vendeurs n'ont pas encore accepté le nouveau cadre du marché de l'immobilier. C'est notamment pour cela que les prix baissent lentement, mais ne flanchent pas », confirme Yann Jéhanno, le président de Laforêt Immobilier.  

Pour les professionnels, le rôle de l’agent immobilier est aujourd’hui crucial pour servir d’intermédiaire et ajuster au mieux les prix. « Il faut dire aux vendeurs qu'après une période extraordinaire post-Covid, le marché immobilier est aujourd'hui plus tendu. Qu'il y a moins d'acheteurs et que, quand il y a moins d'acquéreurs, il y a mécaniquement un peu plus de biens en vente et plus de négociations sur les prix », affirme Eric Allouche, le président du réseau ERA Immobilier. Et pour lui, les candidats à l'acquisition qui font le pari d'attendre une baisse des prix font un mauvais calcul. « S'ils gagnent d'un côté sur un prix inférieur, ils perdront davantage de l'autre du fait des nouvelles hausses de taux d'intérêt d'emprunt. » Un travail de pédagogie loin d’être aisé, des deux côtés de la transaction.  

 

Source : Les Echos / reproduction interdite  

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