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9 juil. 15

Un été chaud au son des bouzoukis

Il n’y a pas eu retournement du marché, seulement un « ajustement » de la part de certains établissements financiers trop sollicités par les demandes de crédit. Ils ont donc révisé leur politique commerciale en relevant leurs prix ou en allongeant le délai de traitement des dossiers, ou les deux.

Oui, les taux ont remonté, mais si peu : de quelques centièmes de points et seulement sur 20 ans et pas dans toutes les banques. Sur cette durée, le taux national moyen est passé de 2,36% à 2,45%. Les clients CAFPI ont été mieux lotis, eux, avec 1,69% pour les dossiers « prime » et 1,95% dans le pire des cas. Encore aujourd’hui, il est possible d’emprunter sur 25 ans à un taux fixe compris entre 2 et 3% (hors assurance). Non, les taux ne se sont pas envolés.

 

Politique commerciale des banques. Il n’y a pas eu retournement du marché, seulement un « ajustement » de la part de certains établissements financiers trop sollicités par les demandes de crédit. Ils ont donc révisé leur politique commerciale en relevant leurs prix ou en allongeant le délai de traitement des dossiers, ou les deux. Il ne s’est donc encore rien passé de sérieux côté crédit immobilier. Les taux restent toujours très bas et la petite remontée n’a pas de réel impact. Mais qu’en sera-t-il demain ?

 

Grèce : in ou out ? L’issue de la « tragi-comédie » grecque qui se joue en ce moment aura forcément des conséquences. Déjà, elle a secoué les places boursières européennes et a provoqué des tensions sur les marchés monétaires, faisant baisser l’euro et repartir les taux d’emprunt d’Etat : l’OAT 10 ans, descendue à 0,50% au second trimestre 2015 a subitement grimpé à 1,16% début juillet. Pour la suite, deux scénarios sont possibles :

 

> Le premier, peu probable sans pouvoir être totalement écarté pour l’instant, est le Grexit, la sortie de la Grèce de la zone euro.  Ce serait un mauvais coup porté à l’Union Européenne, peut-être un préalable à d’autres sorties. Il s’en suivrait une perte de confiance, interne et internationale, dans l’Europe et dans sa monnaie unique dont on pourrait bien, à terme, sonner le glas. Les conséquences sur les taux seraient immenses et leur hausse brutale.

 

> Le second scénario est plus probable. Une solution à la crise grecque est trouvée, la dette de la « Belle Hellène » partiellement effacée et, pour le reste, étalée… Les accords sont mis en place rapidement et les taux d’intérêt des OAT se détendent. Ceux des crédits immobiliers aussi, qui resteront au plus bas tout l’été. La hausse, la vraie, interviendra plus tard, fin 2015 ou début 2016, avec  le retour de la croissance.

 

Une bonne année 2015 pour CAFPI ? Oui, si le second semestre est à l’image du premier, qui a été très dynamique : + 60% de dossiers traités, + 39,50% de prêts acceptés et +11% de prêts décaissés chez CAFPI ! L’intermédiation en assurance-crédit, source d’économies substantielles pour les emprunteurs, est aussi de plus en plus recherchée : 20 000 souscriptions nouvelles au premier semestre. Une bonne année en perspective, donc, sauf tragédie grecque.

 

Et pour l’immobilier ? Partout où les prix poursuivent leur repli, le pouvoir d’achat immobilier progresse. L’afflux de demandes de prêt dans les banques, s’il est en partie causé par les renégociations de crédit, reste avant tout le signe de la concrétisation de décisions d’achat un temps repoussées.  L’inquiétude sur les taux n’est sans doute pas étrangère au désir de passer au plus vite à l’acte (notarié). Il faut toutefois se garder des achats précipités et mal préparés.