Relations presse immobilier
Contact médias : Carol Galivel - 01 41 05 02 02

26 sep. 16

Dossier spécial Mondial de l’Automobile : L’automobile de demain se prépare aujourd’hui

Voitures électriques, connectées, routes intelligentes: ces trois thèmes cruciaux pour l’automobile et les infrastructures routières vont marquer le Mondial de l’Automobile qui se tient à Paris, du 1er au 16 octobre.

Dossier spécial Mondial de l’Automobile : 

L’automobile de demain se prépare aujourd’hui

Voitures électriques, connectées, routes intelligentes: ces trois thèmes cruciaux pour l’automobile et les infrastructures routières vont marquer le Mondial de l’Automobile qui se tient à Paris, du 1er au 16 octobre. Bureau Veritas, qui intervient auprès de plusieurs constructeurs, et Connexion 21, association pour la promotion des infrastructures en France, sont deux témoins privilégiés de ces enjeux technologiques et environnementaux. Ils livrent leur analyse et en dévoilent les coulisses.

 

# 1 – Les bornes de recharge : l’élément clé qui va faire décoller la voiture électrique en France

La plus grosse inquiétude des consommateurs quand ils parlent de voiture électrique : ne pas trouver de borne de recharge à proximité, ou en trouver une qui ne fonctionne pas, et tomber en panne de batterie. Un vrai frein potentiel à l’adoption. Pour rassurer et convaincre le grand public, constructeurs automobiles et équipementiers se sont lancés dans une course à l’installation de ces bornes de recharge sur tout le territoire. Plus de 10 000 ont déjà été implantées, soit presque autant que le nombre de stations-services (11 200). Dont une grande partie (7 500) pour les véhicules électriques en libre-service du groupe Bolloré, notamment à Paris, où Autolib loue une voiture toutes les 5 secondes et a enregistré en presque 5 ans 150 millions de kilomètres parcourus et 16 millions de kg de rejets CO² économisés.

« C’est le maillage de plus en plus dense des bornes de recharge dans les grandes villes qui permet de rassurer les potentiels acheteurs de véhicules électriques, décrypte-t-on chez Bureau Veritas. Et, bien sûr, leur fiabilité ». Pas question en effet de laisser une borne défectueuse, voire dangereuse, sur le réseau. Chez Autolib’, les bornes sont testées chaque année par les techniciens d’IER, filiale du groupe Bolloré, qui les ont construites. Et leur sécurité est contrôlée une fois par an par Bureau Veritas : les inspecteurs Bureau Veritas sont chargés de vérifier qu’elles ne puissent pas provoquer de décharge électrique. "Ce ne sont ni plus ni moins que des prises de 230 volts installées sur la voie publique et à la portée de toutes les mains"

>> La suite de l’analyse sur le rôle des bornes de recharge, en particulier sur le réseau Autolib

 

# 2 - Voitures connectées : le 1er guide technique ouvert contre les cyberattaques

Le saviez-vous ? Votre voiture, même un peu ancienne, est sans doute déjà « connectée » : il suffit d’être équipé d’un GPS ou de l’ouverture des portes à distance. La plupart des modèles qui sortent des usines aujourd’hui sont « intelligents », communiquent via USB ou Wifi, analysent la route avec caméras et radars, contrôlent eux-mêmes leurs fonctions vitales (freinage, éclairage, moteur, direction)… et pourront bientôt se conduire seuls. « Le problème, c’est que plus on demande au véhicule de traiter des informations venant de l’extérieur, plus les risques de piratage augmentent », explique un responsable Cyber Sécurité de Bureau Veritas. Certains rapports estiment que 100% des véhicules actuels peuvent être piratés. Bureau Veritas et le cabinet de conseil en technologies Devoteam ont listé les risques potentiels et ils font froid dans le dos : vol du véhicule, vol de données, atteinte à la sécurité du conducteur, actes criminels voire terroristes via la prise de contrôle d’un véhicule contre la volonté du conducteur…

Face à ces risques, tous les constructeurs étudient les meilleurs moyens de protéger leurs systèmes. Mais comme il n’existe pas encore de standard, les équipementiers, les développeurs d’applications etc. travaillent de leur côté et peuvent laisser des trous béants dans la sécurité. « Pour prendre une image, on blinde la porte d’entrée, mais les invités la laissent ouverte ! ». Bureau Veritas et Devoteam ont donc travaillé pendant un an sur le premier guide technique « ouvert » de bonnes pratiques, qui sera publié courant octobre.

>> En lire plus sur les risques de cybersécurité des voitures connectées, et sur le 1er guide technique ouvert qui va permettre de les réduire

 

# 3 - Pour rouler, les voitures connectées auront besoin de routes intelligentes (et en bon état)

Dans les prochaines années, les routes « de 5e génération », en plus d’être résistantes et plus écologiques, s’éclaireront et se dégivreront seules, préviendront les usagers, communiqueront leur état avec les services de maintenance, et produiront même de l’énergie. Connexion 21, association dédiée à la promotion des infrastructures, a interrogé ses membres, en particulier des laboratoires de grands groupes (Eiffage, Colas..). Mais aussi des fédérations (Usirf, Unr…) et des instituts de recherche (Ifsttar), qui travaillent à donner vie à ces routes innovantes. « La France est plutôt en avance sur ce sujet, chez nous 20% de nos travaux de recherche y sont dédiés, et nous avons déjà plusieurs chantiers expérimentaux, en conditions réelles, sous la pluie avec des poids lourds », explique ainsi Ivan Drouadaine, directeur du centre de recherche d’Eurovia, à l’origine de Smartvia, prototype de route qui s’autodiagnostique.

Seul hic : pour accueillir ces innovations, le réseau routier doit être en bon état. « À la couche transport que nous connaissons, nous allons ajouter une couche communication et une couche énergie… mais il faut que la couche de base soit en bon état ! », rappelle le directeur de la prospective chez Colas. Or, Connexion 21 rappelle que si France a le 4ème réseau routier du monde, derrière les USA, le Canada et le Japon (1 million de km de routes, utilisées par 31,8 millions de voitures et 6,5 millions de camions, 2 000 milliards d’euros de valeur patrimoniale soit l’équivalent de notre PIB), ce réseau se dégrade plutôt que de se moderniser. « L’entretien du réseau aujourd’hui est une condition essentielle pour accueillir l’innovation demain, confirme-t-on à l’Union routière de France. Les voitures connectées et autonomes auront besoin de lire des routes bien entretenues pour fonctionner ».

>> La suite de l’analyse de Connexion 21 sur la route de 5e génération et les choix qu’elle implique