Immobilier : "Non, on ne prête pas qu'aux riches !"
Dans sa dernière analyse du profil des emprunteurs, Empruntis arrive à la conclusion qu’« accéder à la propriété devient un luxe ».
Or la réalité est tout autre.
Dans le contexte actuel, les acquéreurs ne sont plus les mêmes qu’il y a deux ans.
Fin 2011, ils se répartissaient en 60 % de primo-accédants et 30 % d’accédants.
Depuis début 2012, la fin du PTZ + dans l’ancien a exclu les primo-accédants les plus fragiles.
« Il y a eu un retournement de tendance entre fin 2011 et maintenant. Aujourd’hui, nous n’avons plus que 30 % de primo-accédants
pour 60 % d’accédants », indique Philippe Taboret, Directeur Général Adjoint de Cafpi.
Avec la disparition des primo-accédants, les acquéreurs sont aujourd’hui d’une catégorie socioprofessionnelle supérieure possédant plus de revenus, plus d’apport et étant plus âgés.
« Il faut prendre en compte cette analyse, car laisser penser que les conditions pour devenir propriétaire sont plus difficiles aujourd’hui qu’hier,
est inexact », précise Philippe Taboret
« De plus, sur les deux dernières années, la baisse des taux a permis de passer de plus de 5 années de revenus à moins de 4 années pour accéder à la propriété,
continue Philippe Taboret, et de gagner 8 % de capacité d’achat en moyenne sur les grandes villes de France ».
S’il est incontestable que le profil de l’emprunteur a évolué ces dernières années, la capacité d’achat des accédants à la propriété s’est, elle, améliorée.
« Les Français ne sont pas ignorants de cette situation. Le nombre d’opérations d’accession à la propriété progresse de 20 % en 2013 par apport à 2012
et devrait dépasser 25 % en fin d’année (source CSA/Crédit Logement)» conclut Philippe Taboret.
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