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28 mai 25

Réconcilier les Franciliens avec l’investissement locatif : l’heure n’est plus à la contrainte, mais à l’incitation ! La FNAIM du Grand Paris invite les élus d’Île-de-France à se mobiliser pour le logement 



L’accès au logement en Île-de-France est devenu un casse-tête, et nous constatons chaque jour un peu plus l’attrition du parc locatif privé. Les logements quittent le marché de la location à un rythme alarmant, sans être remplacés. Résultat ? Moins d’offres, plus de tensions, et une crise du logement qui s’aggrave.

Ce n’est pas une surprise : le secteur de la construction traverse une crise majeure. En 2024, seulement 330 400 logements ont été autorisés à la construction, soit une baisse de 12,3 % par rapport à 2023. Les mises en chantier ont également chuté, atteignant 263 100 logements, soit une baisse de 11,1 % sur un an. Quant au parc ancien, il est lui aussi fragilisé, tant par des prix et des taux élevés que par l’interdiction de mise en location des logements classés G, effective depuis le 1er janvier 2025, au nombre de 192 000 dans le parc locatif privé rien qu’en Île-de-France.
Pourtant le parc privé est une étape essentielle dans le parcours résidentiel entre la location et l’accession à la propriété.
 
Des décisions technocratiques déconnectées du terrain
Les propriétaires bailleurs se trouvent aujourd’hui pris en étau. D’un côté, des obligations de travaux très coûteuses, dont le retour sur investissement est incertain voire inexistant.  43 % des propriétaires de logements G préfèrent donc vendre que faire des travaux puis louer. De l’autre, un empilement de mesures contraignantes : encadrement des loyers, permis de louer, augmentation des DMTO, fiscalité confiscatoire…
Dans certaines villes d’Île-de-France, le renouvellement du permis de louer à chaque changement de locataire peut entraîner une perte sèche de plusieurs mois de loyers. Et l’encadrement des loyers, censé protéger les locataires, produit l’effet inverse. Ces dispositifs dissuadent l’investissement et poussent les bailleurs à quitter le jeu. Une fausse bonne idée, comme tant d’autres, qui sacrifie la fluidité du parc locatif au prétexte d’un dogmatisme réglementaire.
 
Il est temps de changer de cap
Sans investisseurs privés dans le Grand Paris, il n’y aura tout simplement plus de logements. Chacun doit agir à son niveau mais surtout l’État doit changer de posture. La contrainte permanente n’est pas une politique. C’est une fuite en avant.
Nous avons besoin d’une réponse structurelle et équitable qui inclurait un statut du bailleur privé, sur le modèle de celui des investisseurs financiers, permettant d’équilibrer les charges, de reconnaître l’utilité sociale de l’investissement locatif, et d’encourager la mise en location longue durée.
A la place de l’encadrement des loyers, valoriser les dispositifs incitatifs, simples et lisibles qui en échange d'un loyer modéré accordent une exonération partielle d’impôts sur les revenus locatifs.
Enfin, les professionnels de l’immobilier peuvent aider les maires à simplifier le dispositif du permis de louer et à mieux orienter les ressources vers la lutte contre les marchands de sommeil.
Voilà des mesures de bon sens à même de faire revenir les investisseurs en Île-de-France et d’élargir l’offre disponible dans cette zone tendue.
 
« Face à l’urgence, j’en appelle aux maires, souvent en première ligne de la crise du logement. Joignez vos voix à celles des professionnels de l’immobilier pour convaincre le Parlement de sortir des dogmes et d’adopter des mesures à la hauteur de l’enjeu.
Investir dans le logement ne doit plus être une course d’obstacles. Redonnons confiance aux propriétaires. Réconcilions les Français avec l’immobilier locatif. Et surtout, mettons fin à cette politique du bâton. L’heure est à l’incitation, à l’équilibre, à la responsabilité partagée. » conclut Olivier Princivalle, président de la FNAIM du Grand Paris.