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9 juil. 25

Réaction de Loïc Cantin, président de la FNAIM, à l’annonce du Premier ministre sur l’ajustement du calcul du DPE en faveur des chauffages électriques

« Une mesure de justice énergétique et de cohérence écologique »
Ce jour, le Premier ministre a annoncé l’ajustement du coefficient de conversion de l’électricité dans le mode de calcul du Diagnostic de performance énergétique (DPE). La FNAIM salue la décision du Premier ministre de faire évoluer ce mode de calcul à partir de 2026, en rendant celui-ci plus favorable aux logements chauffés à l’électricité. En abaissant le coefficient de conversion de l’électricité de 2,3 à 1,9, cette réforme acte une avancée significative vers une meilleure équité énergétique et reflète plus rigoureusement la réalité du mix énergétique français.

Dès 2023, la FNAIM alertait sur les effets injustes du DPE dans sa version actuelle. Le coefficient de 2,3 appliqué à l’électricité entraînait des effets de classement désavantageux, notamment pour les petites surfaces, par rapport à d’autres énergies comme le gaz naturel ou le bois, bénéficiant d’un coefficient de 1. Cette distorsion a contribué à faire basculer de nombreux logements dans les classes F ou G, avec à la clé des interdictions de mise en location.

La FNAIM n’a eu de cesse de dénoncer cette inégalité, que plusieurs parlementaires ont également pointée du doigt. Le sénateur Mathieu Darnaud qualifiait d’ailleurs dès 2023 le DPE d’« arme d’exclusion massive des logements énergivores » dans une lettre adressée au Premier ministre. Aujourd’hui, l’annonce d’un passage du coefficient électrique de 2,3 à 1,9 constitue une réponse concrète à ces alertes, et un signal fort envoyé aux propriétaires et au marché immobilier dans son ensemble.

« C’est une mesure de justice énergétique et de cohérence écologique. Elle permet de corriger une distorsion technique qui ne tenait pas compte des réalités de notre mix électrique français, faiblement émetteur de gaz à effet de serre », déclare Loïc Cantin, président de la FNAIM.

Cette évolution n’est pas seulement technique : elle est aussi structurelle pour la politique du logement. En effet, elle devrait permettre de faire sortir, selon Matignon, environ 850 000 logements (chiffres à confirmer) du statut de passoire énergétique, et donc à des milliers de propriétaires bailleurs de conserver leurs biens sur le marché locatif et de protéger la valeur de leur patrimoine, jusqu’ici injustement pénalisé.

Toutefois, la FNAIM ne peut que regretter que cette disposition ne s’applique qu’à compter du 1er janvier 2026, plongeant à nouveau les marchés dans l’attentisme et exposant les bailleurs et les locataires à de nouvelles situations de blocages et de pertes économiques évitables. 

La FNAIM veillera à ce que cette réforme soit mise en œuvre avec rigueur et lisibilité, dans l’intérêt des particuliers, des bailleurs et des professionnels. Elle participera activement à la consultation publique à venir et continuera à œuvrer pour un DPE à la fois fiable, juste et écologiquement pertinent.