2 mai 14

Les taux bas jouent les prolongations

1,93 % sur 10 ans ! Le taux le plus bas négocié par CAFPI au cours du mois d’avril est descendu sous les 2 %. Les autres durées ne sont pas en reste puisque tous les taux ont baissé. Les craintes de remontée du loyer de l’argent, nourries depuis plusieurs mois, étaient-elles infondées ? Non, mais elles ont été différées. Un répit dont profitent les acquéreurs, surtout dans l’ancien.

1,93 % sur 10 ans ! Le taux le plus bas négocié par CAFPI au cours du mois d’avril est descendu sous les 2 %. Les autres durées ne sont pas en reste puisque tous les taux ont baissé. Les craintes de remontée du loyer de l’argent, nourries depuis plusieurs mois, étaient-elles infondées ? Non, mais elles ont été différées. Un répit dont profitent les acquéreurs, surtout dans l’ancien.

 

Une politique monétaire à double détente

 

En l’espace de quelques jours, la Banque Centrale Européenne (BCE) a confirmé son soutien à l’économie et maintenu son taux directeur à 0,25 %, alors même que le nouveau Premier ministre Français, Manuel Valls donnaient des gages d’orthodoxie budgétaire propres à rassurer les marchés financiers. Résultat, les taux obligataires n’ont pas subi les attaques redoutées, l’OAT à 10 ans s’offrant même une baisse à 2,01 %, contre 2,16 % en avril et 2,36 au 1er trimestre 2014. Dans le sillage, la France a évité une nouvelle dégradation de sa note, conservant son double A.

 

Les taux bas jouent donc les prolongations. C’est tant mieux pour tous ceux qui ont un projet immobilier : ils peuvent encore se financer à bon prix. Qu’est-ce qui pourrait désormais faire retentir le coup de sifflet final à cette période favorable ? La probabilité la plus forte est celle d’une volonté politique de faire baisser l’euro. Nos exportations s’en porteraient mieux, sans doute, mais notre facture en pétrole, gaz et matières premières prendrait un coup de chaud… On reparlerait alors de risque inflationniste.

 

Tous les taux au vert

 

Nous n’en sommes pas là. Pour l’instant, en effet, l’intégralité des taux négociés par CAFPI ont baissé sur un mois. Pour s’en tenir à la référence, le taux fixe à 20 ans, CAFPI a obtenu 2,62 % pour ses meilleurs dossiers, le maximum n’étant toutefois qu’à 3,10 %. Deux taux à comparer avec le taux moyen du marché au plan national, qui était de 3,34 % sur la même période.

 

Les taux les plus hauts négociés par CAFPI s’avèrent globalement inférieurs de 0,34 % par rapport aux taux moyens du marché. La différence était de 0,21 % le mois précédent. La « prime CAFPI » est donc en nette progression, une performance d’autant plus remarquable qu’elle intervient en période de baisse généralisée des taux.

 

Carton rouge sur le neuf

 

Ces bonnes conditions de crédit ont des effets positifs sur le pouvoir d’achat immobilier des ménages et sur la demande de crédit. Les banques suivent. Elles ont la capacité financière de prêter, elles sont confiantes dans l’avenir proche et ont besoin de conquérir de nouveaux clients : le crédit immobilier redevient un produit d’appel.

 

Le marché de l’ancien en profite, en particulier dans les villes où les prix poursuivent leur repli, ce qui n’est pas le cas, en ce moment, à Marseille, Lille, Lyon et Paris. Mais, dans l’ensemble, les acquéreurs n’ont jamais été aussi nombreux à se porter sur l’ancien : 92,35 % pour les autres accédants, 81,01 % pour les primo-accédants qui, d’après les notaires et les agents immobiliers, privilégient les biens les plus abordables, question de budget.

 

Le neuf, en revanche, perd des parts de marché. Net recul des permis de construire, programmes annulés ou reportés…, l’offre de logements neufs est au plus bas, voire inexistante dans certaines villes moyennes. Le nouveau Premier ministre a confirmé que le logement restait une priorité nationale. La construction de logements accessibles aux jeunes ménages est devenue la priorité des priorité.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Contact médias : Carol Galivel - 01 41 05 02 02