6 juin 14

« La BCE joue la croissance par l’inflation. Les taux des prêts immobiliers vont souffrir… », Philippe Taboret

Mario Draghi, Président de la Banque Centrale Européenne, a confirmé les attentes des marchés. La BCE cherche, par ces mesures, à contrer les risques de déflation. " C’est la première pierre de la remontée des taux de crédit qui a été annoncée aujourd’hui ", indique Philippe Taboret,

Mario Draghi, Président de la Banque Centrale Européenne, a confirmé les attentes des marchés.

Les trois mesures annoncées ce jeudi 5 juin 2014 sont, en effet, importantes : la baisse de 0,10%

du taux directeur principal de la BCE, qui passe ainsi de 0,25% à 0,15%, son nouveau plancher historique ;

la baisse de son taux de prêt marginal (sorte de taux d’escompte) à 0,4%, contre 0,75% auparavant ;

la fixation d’un intérêt négatif (-0,10%) pour « rémunérer » les dépôts placés par les banques auprès de la BCE.

Cette dernière mesure devrait inciter les banques à ne plus thésauriser et faire plus circuler l’argent,

ce qui est bon signe pour l’économie. Les premières conséquences de ces annonces ont été quasi immédiates :

une baisse de l’euro face au dollar ; une hausse du CAC 40, l’indice boursier français.


« La BCE cherche, par ces mesures, à contrer les risques de déflation, annoncée avant l’été, et de créer les conditions favorables à un retour de la croissance. Si l’objectif est atteint, le marché des actions reprendra de la vigueur face à celui des obligations qui verra alors ses taux augmenter. Or, le coût du crédit immobilier est indexé sur ces taux longs.C’est donc la première pierre de la remontée des taux de crédit qui a été annoncée aujourd’hui », analyse Philippe Taboret, Directeur Général Adjoint de Cafpi.

 

L’impact ne sera sans doute pas immédiat, ni brutal. Le Président de la BCE a rassuré les marchés quant à son soutiendes banques et de l’économie, alors que la FED a déjà programmé son désengagement. « Si aujourd’hui la remontéedes taux n’est pas encore une réalité, son arrivée ne fait plus aucun doute. On l’observera certainementdans la dernière partie de l’année, mais elle restera limitée compte tenu de la faible variation attendue des indices »,  conclut Philippe Taboret.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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