Etude Barnes Immobilier résidentiel haut de gamme en France et à l'international
L’accroissement de la population de personnes fortunées dans le monde n’est pas près de s’arrêter.
En cinq ans, leur nombre a bondi de 46 %. Ils investissent une grande partie de leur fortune dans l’immobilier,
notamment dans les grandes métropoles. Cependant, Paris est loin de sortir gagnante de cette tendance planétaire.
Dans le top ten des villes les plus recherchées, Londres, New York et Hong-Kong constituent le trio de tête, comme en 2012.
Mais ensuite, Miami détrône Paris à la quatrième place. Singapour est toujours cinquième et Genève septième juste derrière Paris.
Berlin passe de la dixième à la septième place, et devance désormais Shanghai et Beijing.
A Miami, pour la troisième année consécutive, le nombre de transactions a progressé, avec cette fois, un saut de 14%.
Les prix sont à l’avenant : en un an, ils ont augmenté de 15 à 45% selon le type de biens.
Londres poursuit sur sa lancée avec une hausse des prix à deux chiffres. Il suffit en moyenne de 70 à 90 jours pour écouler
des biens estimés en moyenne à 24 000 € le mètre carré. Les prix ont augmenté de 11% durant l’année 2013.
Cela ne décourage pas les acquéreurs, où les Européens, selon Barnes, sont largement majoritaires, avec notamment des Français.
Leurs budgets varient entre 2,5 et 10 millions d’euros.
New York efface ses années de crise. La demande s’est accrue en raison des taux d’intérêt des emprunts : ils sont encore jugés bas.
La reprise est là et il faut compter avec une forte hausse des prix du mètre carré : 13 % au cours des douze derniers mois.
Par ailleurs, la demande internationale dynamise le marché, car New York reste une valeur refuge pour les plus fortunés.
A l’inverse, Paris fait du surplace. Quand on songe qu’en 2009, la capitale était 20 % moins chère que Londres
et 10 % plus chère que New York ! Quatre ans plus tard, Big Apple est 70 % plus cher et Londres 200%…
A Paris, les grands appartements et hôtels particuliers trouvent difficilement preneur. Les transactions sur cette gamme de biens se réalisent
à des prix de 10 % à 20 % inférieurs à ceux de fin 2011 / début 2012.
Barnes le confirme : les acquéreurs parisiens se sont concentrés en 2013 sur des biens de petites et moyennes surfaces
avec des prix généralement inférieurs à deux millions d’euros. Ils intéressent encore quelques familles nombreuses
relativement fortunées restées en France et accessoirement quelques étrangers, notamment des russes ou moyen-orientaux,
en quête d’un investissement sécurisé. Cependant, ces derniers sont nettement moins nombreux qu’en 2011 et 2012.
Des familles ont également opté pour la location en attendant de connaître le résultat des réformes juridiques et fiscales en cours.
Face à cette nouvelle donne, le marché se rationalise. Les biens de qualité ou d’une superficie inférieure à 200 m² se vendent
aux mêmes niveaux de prix qu’en 2012. Mais les biens qui comportent certains défauts (travaux à prévoir,
emplacement au rez-de-chaussée ou au premier étage) enregistrent, comme pour les grands biens,
une décote de 15 à 20 % par rapport aux prix de début 2012.
Le marché dispose d’un puissant allié pour redémarrer : la résidence principale devenant la dernière niche fiscale,
elle peut attirer de nouveaux candidats. En outre, les prix parisiens comparés aux autres villes européennes deviennent compétitifs
pour une certaine clientèle, surtout si celle-ci envisage d’acquérir à très long terme pour ne pas être pénalisée
par la taxation des plus-values immobilières, dont la France détient le triste record mondial d’imposition (hors pays communistes).
A la mer ou à la montagne, les stations prisées représentent toujours des valeurs sûres : Deauville, Biarritz, Cannes, Saint-Tropez,
Porto-Vecchio, Saint Barth, Monaco, Aix-en-Provence, Megève, Courchevel, Marbella, Miami… Mais d’un site à l’autre, les situations sont très contrastées.
La seule région en hausse par rapport à 2012 est la Corse. Les acquéreurs sont Français pour la plupart et tout particulièrement originaires
de la région parisienne. Les Russes sont également présents, mais beaucoup moins que dans les autres régions où ils assurent souvent l’essentiel des transactions pour les biens d’exception.
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