Comprendre l'immobilier

Besoin de connaître l’actualité immobilière ? D’un cours de rattrapage sur la dernière loi en vigueur ? Ou juste curieux sur un sujet précis ?

22 jan. 2021
Résumé presse de l'actualité immobilIère du 22 janvier
1- Des progrès à réaliser en matière de logements sociaux 2- Classement des villes les plus recherchées par les grandes fortunes : Zurich en tête tandis que Paris chute à la 7ème place 3- Crowdfunding immobilier : un rendement de plus de 9 % annuel

1- Des progrès à réaliser en matière de logements sociaux

 

D’après les derniers chiffres du ministère de la Transition Ecologique publiés aujourd’hui, plus de la moitié des communes françaises ne respectent pas leurs obligations en matière de logements sociaux. 

 

Cadré par la loi SRU, le seuil de logements sociaux et les impératifs de mixité imposés ne seraient pas atteints pour 53% des communes, soit 550 sur les 1.035 communes observées. Parmi ces communes, 228 n'ont pas rempli leur objectif d’atteindre 20 % de logements sociaux avant 2020. 

 

Les plus mauvais élèves se trouvent en Provence-Alpes-Côte d'Azur tandis que les meilleurs sont en Bourgogne-Franche-Comté. 

 

Les villes épinglées par ce rapport ont donc trois ans pour mettre en place un plan de rattrapage en plus des amendes pouvant être abondées par les préfets s’ils jugent d’une mauvaise volonté de la part des maires. 

 

Source : Les Echos / Reproduction interdite

2- Classement des villes les plus recherchées par les grandes fortunes : Zurich en tête tandis que Paris chute à la 7ème place

 

Dans sa dernière enquête annuelle, le réseau international d’immobilier de luxe BARNES s’est une nouvelle fois intéressé aux grandes villes internationales prisées par les plus fortunés*. Cette année on retrouve dans le Top 5 du BARNES City Index des villes reconnues pour leur qualité de vie et où règne une grande sécurité telles que Zurich, Copenhague, Tokyo, Miami ou Stockholm. Un classement chamboulé alors que l’on y retrouvait habituellement New York, Londres, Hong Kong, Los Angeles et Paris.

« Même si la capitale française a perdu la tête du classement, elle reste dans le top 10, signe que Paris fait toujours rêver et rime avec les mots luxe et art de vivre » souligne Thibault de Saint-Vincent, le président de BARNES.

 

Parallèlement, Bordeaux rentre dans ce classement et occupe la 50ème place. En effet, depuis 2010, la capitale girondine a accueilli plus de 200 000 nouveaux habitants. « Beaucoup d'entrepreneurs et de professions libérales installent une partie ou la totalité de leur activité sur place et font des allers retours avec Paris en train, ce qui entraîne un manque de biens de qualité et maintient les prix à la hausse », résume Aymeric Sabatié-Garat, directeur associé  - BARNES Bordeaux.

 

Néanmoins, avec 3 villes dans le TOP 10 (Copenhague, Stockholm et Amsterdam), l’Europe du Nord confirme son statut de nouvelle locomotive en matière de qualité de vie.

 

* Le réseau international d’immobilier de luxe analyse chaque année un segment très précis de personnalités et de familles. Ce sont les HNWI* ou UHNWI** pour « High-Net-Worth Individuals » et « Ultra High-Net-Worth Individuals ». Pour être éligible à l’une ou l’autre de ces deux catégories, il faut disposer d’un patrimoine compris entre un et trente millions de dollars (ou au-delà).

 

Sources : Le Parisien – BARNES / Reproduction interdite

3- Crowdfunding immobilier : un rendement de plus de 9 % annuel

 

Le crowdfunding immobilier aura montré une belle résistance face à la crise sanitaire et économique, liée à la Covid-19. Avec 9,3% de rendement annuel (hors fiscalité) cet investissement offre parmi les meilleurs rapports, loin des 0,5% annuel du livret A.

 

Selon le baromètre Fundimmo-Hello Crowdfunding*, en 2020, les acteurs du secteur ont collecté 503 millions d’euros, soit une hausse de 35 % par rapport à 2019. Des chiffres encore plus impressionnants lorsque l’on regarde les sommes remboursées, avec 180 millions d’euros en 2020 contre 103 millions d’euros en 2019 (+75%). 

 

« Le crowdfunding immobilier bat un nouveau record malgré la pandémie et la décroissance de l'immobilier neuf, commente Jérémie Benmoussa, président de l'association Financement participatif France et président du directoire de Fundimmo. Ce qui témoigne de la force du modèle confronté pour la première fois de ses cinq ans d'existence à une crise sévère. »

 

Dans le contexte actuel, les sommes levées par les plateformes de crowdfunding apportent aux promoteurs des fonds propres plus importants, ce qui leur permet de répondre aux nouvelles exigences des banques, qui demandent aujourd’hui autour de 15 % de fonds propres et jusqu'à 25 % à 30 % pour les opérations des marchands de biens, contre 10 % jusqu’alors.

 

Un risque existant

 

Malgré des chiffres impressionnants, il existe tout de même une possibilité de perdre sa mise. Dans le cas où il y aurait une défaillance du promoteur, la créance de l'investisseur privé, remboursable après la dette contractée auprès de la banque, sera rarement honorée.

 

Le taux de défaut moyen était de 0,16 % en 2020, soit une baisse de 0,41 point par rapport à 2019. Entre 2019 et 2020, le taux de retard moyen a baissé de 1,91 % (à 4,5%) pour les retards de moins de 6 mois et de 1,99 % (à 5,7 %) pour les retards de plus de 6 mois. 

 

Cette baisse du risque est en partie due au resserrement des critères de sélection des projets. Par exemple, un projet devra être précommercialisé à plus de 50 % contre 30-40 % avant la crise sanitaire. 

 

Sachant que, dans ce cas, tout n'est pas perdu pour les investisseurs. Puisque les intérêts courent encore pendant la période de retard, qui, selon les conditions du prêt, ne doit généralement pas dépasser six mois. Quelques plateformes prévoient même contractuellement un intérêt (de retard) supplémentaire de 1 %.

 

En outre, les plateformes disent avoir resserré leurs critères de sélection. L'évaluation des promoteurs passe notamment par le pourcentage de pré-commercialisation du projet. S'alignant sur la pratique des banques en la matière, elles exigent désormais plus de 50 % contre 30 à 40 % avant la crise.

 

Pour rappel, il y a un décalage d’environ 2 ans entre la collecte et les remboursements. Les effets de la crise sanitaire ne sont donc pas encore entièrement perceptibles. « La demande de financement participatif de la part des promoteurs devrait toujours être soutenue en 2021 et 2022 car les opérations prennent plus de temps (allongement des durées des chantiers et de la commercialisation des programmes) et les banques demandent plus de fonds propres, reconnaît Jérémie Benmoussa, mais, en corollaire, le rendement devrait un peu baisser et les taux de défaut et de retard augmenter dans la période. »

 

 

*Le baromètre de Fundimmo-Hello Crowdfunding agrège les données de 31 plateformes

 

 

Source : Les Echos / Reproduction interdite

haut de la page