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13 nov. 2023
Achat immobilier en Ile-de-France : les rétractations se multiplient
Le marché immobilier à Paris est actuellement confronté à des incertitudes quant à l'avenir, entraînant une augmentation du nombre d'acheteurs se rétractant à la dernière minute. Les difficultés d'emprunt, le climat de crise et l'instabilité internationale dissuadent de nombreux acquéreurs parisiens et franciliens de devenir propriétaires, que ce soit dans le neuf ou l'ancien.
En cette période de crise économique, la rareté des acheteurs est attribuée à la hausse des taux d'intérêt, à des conditions bancaires plus strictes et à des apports personnels souvent insuffisants. Même pour ceux surmontant ces obstacles, la crainte de ne pas choisir le bon moment pour acheter dans des conditions optimales devient un frein. 
 
Les rétractations d'acheteurs de dernière minute connaissent une augmentation notable, selon la chambre des notaires du Grand Paris, qui estime que près de 5 % des actes font l'objet d'une rétractation post-signature de la promesse de vente. Cette tendance, qui touche à la fois le marché de l'immobilier ancien et neuf, indique un changement de dynamique sur le marché, où les acheteurs prennent de plus en plus de temps pour décider. 
 
Dans le secteur de l'immobilier ancien, le taux de rétractation est passé de 2 % à 5 % en un an, selon un directeur d'agence immobilière à Versailles. Les acheteurs semblent être sur la défensive, prenant des avis multiples et exprimant la peur de faire une erreur dans leur décision d'achat. 
 
Dans l’immobilier neuf, « en marche normale, le taux de désistement s’établit à 13 %, c’est-à-dire 13 désistements pour 100 réservations. Or ce taux a grimpé à 22 % en 2022 et a atteint 50 % depuis le 1er décembre 2022, s’alarme Pascal Boulanger, président de la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI). La hausse brutale des taux d’intérêt et celle de l’inflation alimentent la peur du lendemain. » 
 
Les professionnels notent que les rétractations s'intensifient en raison des incertitudes de la période, entraînant une réticence des acheteurs à s'engager définitivement. Le processus de rétractation, parfois appelé « le syndrome du week-end », voit de nombreux acheteurs revenir sur leur décision après avoir discuté avec leur entourage pendant le week-end. 
 
La crainte de ne pas acheter au bon prix et les inquiétudes liées à la crise de confiance et de pouvoir d'achat contribuent à cette tendance. Malgré la hausse des rétractations, les professionnels soulignent que ces taux restent marginaux, mais significatifs dans le contexte actuel. 

 

Source : Le Parisien / Reproduction interdite 

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