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29 jan. 2024
La crise du logement à Paris : baisse de 50% des annonces de location en un an
Selon la plate-forme SeLoger, la situation du marché locatif à Paris atteint un niveau critique avec une diminution de 50% du nombre d'annonces de location par rapport à l'année précédente (73% sur les trois dernières années). Cette baisse considérable, la plus prononcée au niveau national, reflète une tension extrême sur le marché immobilier parisien.
Plusieurs facteurs, tels que les difficultés d'accès au crédit, la hausse des taux d'emprunt, les restrictions sur la relocation des logements G + (Paris en enregistre 27%) et l'encadrement des loyers, expliquent cette situation. Les primo-accédants en difficulté restent locataires plus longtemps. Selon la FNAIM, depuis 6 mois on note moins de 2% de turnover à Paris, beaucoup moins qu’avant.  
  
Les propriétaires, face à une demande intense et une offre en déclin, bénéficient d'une position privilégiée pour sélectionner les locataires. Les agences immobilières sont débordées, avec certains biens, comme les studios et les T2, retirés de la mise en ligne pour éviter l'afflux massif de demandes. 
  
La compétition féroce entre les locataires crée des difficultés, les propriétaires favorisant souvent les profils financièrement plus solides. Malgré l'encadrement des loyers en vigueur depuis 2019, SeLoger note une augmentation de 4,6% sur trois ans, avec une accélération en 2023. Cette hausse reste toutefois inférieure à l'augmentation annuelle de 3,5% autorisée par l'Indice de référence des loyers. 
  
Bien que la Ville de Paris ait obtenu des pouvoirs de contrôle et de sanction en 2023, avec 1 631 signalements et 490 mises en demeure en un an en cas de dépassement de l'encadrement des loyers, la pénurie persistante semble entraîner une augmentation des loyers, suscitant des préoccupations quant à l'efficacité de l'encadrement actuel. 
  

  

  

Source : Le Parisien / reproduction interdite 

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