Comprendre l'immobilier

Besoin de connaître l’actualité immobilière ? D’un cours de rattrapage sur la dernière loi en vigueur ? Ou juste curieux sur un sujet précis ?

12 mar. 2021
Résumé presse de l'actualité immobilière du 12 mars
1- Loi SRU : un « effet indéniable » selon la Cour des comptes ; 2- MaPrimeRénov : le gouvernement se dit « optimiste » sur l’exécution de certains postes du plan de relance ; 3- Ile-de-France : Baisse des prix à Paris mais pas en banlieue.
1 - Loi SRU : un « effet indéniable » selon la Cour des comptes 

La Cour des comptes a estimé dans un rapport que la loi SRU imposant aux communes un taux de 20 à 25 % de logements sociaux avait eu un « effet indéniable » sur la production, sans pour autant atteindre ses objectifs de mixité sociale.  

« Le +taux SRU+, rapport entre le nombre de logements sociaux et le total des résidences principales, implicitement érigé en taux de mixité sociale par le législateur, n'a que faiblement progressé - d'environ cinq points entre 2002 et 2016», indique le rapport commandé par la commission des finances du Sénat.  

La loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains (SRU) impose aux communes de plus de 3 500 habitants et de plus de 1 500 habitants en Île-de-France de disposer de 2% de logements sociaux d’ici à 2025 

Inégalement appliqué sur le territoire 

Dans son rapport, la cour juge qu’en termes d’efficacité, le mécanisme des quotas « a incontestablement eu un effet positif sur la production globale de logements locatifs sociaux dans les communes concernées », tout en soulignant qu’il est inégalement appliqué sur le territoire.  

En région PACA, seule la moitié des 158 communes soumises ont ainsi atteint l’objectif quantitatif fixé, précise l’autorité. À ses yeux, « il est désormais acquis pour tous les acteurs concernés qu'un nombre significatif de communes n'aura pas atteint en 2025 l'objectif de 20 % ou de 25 % de logements locatifs sociaux prévu par la loi ». 

Pour conclure, la Cour des comptes estime que si cette loi « paraît avoir eu un effet indéniable sur la production de logement social, il est moins évident qu'elle ait significativement contribué à développer la mixité urbaine et sociale, objectif premier de la loi SRU ». 

Source : AFP / Reproduction interdite 
 
 
2MaPrimeRénov : le gouvernement se dit « optimiste » sur l’exécution de certains postes du plan de relance 

 Lors d’une intervention sur BFM le mercredi dernier, le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire a assuré que l’exécution du plan de relance avançait à un rythme soutenu sur certains postes, comme celui de la rénovation énergétique des bâtiments. Le gouvernement souhaite notamment « dépenser vite et accélérer les procédures ». 

« Sur MaPrimeRénov, je pense que l'on aura consommé l'intégralité des crédits avant la fin de l'année 2021 », a assuré le ministre de l'Économie, évoquant le décaissage rapide des financements dégagés par le plan France relance à un rythme de 55.000 dossiers par mois. Pour rappel, le dispositif MaPrimeRénov s'est vu attribuer en 2021 un budget de 1,7 milliard d'euros. Interrogé sur la possibilité d'allonger les crédits en cas d'atteinte du maximum avant la fin de l'année, Bruno Le Maire a assuré qu'il faudrait dans ce cas « continuer à alimenter le dispositif ».  

 Le ministre a également évoqué le cas des prêts participatifs, censés permettre « aux entreprises de rebondir sur la période de l'après-covid en relançant l'investissement ». 

Invité également sur BFM, Pierre-André de Chalendar, président-directeur général de Saint-Gobain, a partagé « l’optimisme » du ministre de l'Économie concernant le redémarrage économique, du fait des effets de la politique vaccinale. « La crise n'a rien à voir avec celle de 2008. […] Elle a été d'une intensité incroyable mais très courte. Le système financier est en très bon état, et beaucoup d'énergies ne demandent qu'à être déployées. », exhortant l’exécutif à « dépenser l'argent du plan de relance » et rappelant que le pan « rénovation énergétique des bâtiments publics » ne devrait créer de l'activité qu'au deuxième semestre. 

Source : Batiactu.com / Reproduction interdite
 

 
3- Ile-de-France : Baisse des prix à Paris mais pas en banlieue  

Depuis la fin 2015, le volume de transactions et donc les prix ont fortement augmenté, avec une hausse d’environ 30 % à Paris. La crise sanitaire a mis un terme à ce dynamisme et a apporté de nouvelles envies aux Français qui ont passé plusieurs confinements et couvre-feux coincés entre quatre murs. Dans la capitale, les prix ont baissé de 3 % en 2020, contrairement au reste de la région où ils ont continué de progresser de 2,5 % en moyenne.  

Même si les modes de vie et de travail évoluent, les grandes villes de France resteront le poumon économique d’une région et nous font dire que malgré un marché moins dynamique, l’immobilier parisien ne devrait pas s’effondrer, car les investisseurs seront toujours là pour acheter à Paris et les ménages attirés par la pierre de la capitale.  

A la suite du premier confinement, on a assisté à un net rebond des ventes, qui étaient en majeure partie des projets lancés avant le confinement et confirmés après. Depuis cet été, une nouvelle phase est observable, avec un attentisme très fort lié aux incertitudes de cette crise sanitaire et économique.  

En revanche, avec des hausses des prix de 3% dans l’Essonne, le Val-d’Oise, le Val-de-Marne ou la Seine-et-Marne, il est envisageable que la crise sanitaire -avec la hausse du télétravail et le besoin d’extérieurs-, ait joué un rôle accélérateur dans la décision des ménages.   

Source : 20 Minutes / Reproduction interdite 
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