Comprendre l'immobilier
Besoin de connaître l’actualité immobilière ? D’un cours de rattrapage sur la dernière loi en vigueur ? Ou juste curieux sur un sujet précis ?

À Paris, la baisse des prix s’est quasiment arrêtée début 2025. En février, les prix n’ont reculé que de 0,5 % sur un an, pour atteindre en moyenne 9 500 €/m². D’ici juin, ils devraient même repartir à la hausse, pour atteindre environ 9 640 €/m² (+2 %), selon les promesses de vente récentes.
La tendance haussière ne se limite pas à la capitale. En petite et grande couronnes, les prix des appartements pourraient augmenter respectivement de 2,5 % et 3 %, tandis que ceux des maisons progresseraient de 1 % en petite couronne et jusqu’à 3,3 % en grande couronne. Globalement, la baisse des prix ralentit fortement : en février, elle n'était plus que de 1,6 % sur un an dans toute la région.
Ce retournement est alimenté par un rebond significatif des ventes : entre décembre 2024 et février 2025, elles ont progressé de 11 % sur un an en Ile-de-France, avec un bond de 16 % pour les maisons et de 9 % pour les appartements. À Paris, la dynamique est également positive (+5 %).
Cette reprise est favorisée par des conditions de financement en amélioration. Les taux de crédit, qui avaient dépassé 4 % fin 2023, sont redescendus autour de 3,20 % pour un emprunt sur 20 ans.
Cependant, les notaires attirent l’attention sur un facteur de tension : la hausse des droits de mutation à titre onéreux (DMTO), communément appelés « frais de notaire ». Depuis le 1er avril, la loi de finances autorise une augmentation de 0,5 point dans tous les départements franciliens, sauf le Val-d’Oise. À Paris, cela représente par exemple 1 500 € de frais supplémentaires pour un achat de 300 000 €.
Les notaires espèrent que la récente détente des taux directeurs de la Banque centrale européenne se traduira par de nouvelles baisses des taux immobiliers, pour consolider la reprise du marché.