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29 avr. 2025
Pourquoi la Corse échappe à l’essor des logements vacants ?
Partout en France, le taux de logements vacants ne cesse de grimper, atteignant 8,2% selon les dernières données de l’Insee. La Corse fait exception : seuls 3,2% des logements y sont vacants, soit environ 8 350 habitations. Dans les principales villes comme Bastia (1,5%) ou Ajaccio (3,3%), et dans certaines zones touristiques (1,4% dans l’intercommunalité d’Île-Rousse-Balagne, 2,1% dans l’intercommunalité Sud Corse), la vacance est encore plus faible.

À première vue, cette situation pourrait sembler enviable. Pourtant, elle révèle surtout un grave déséquilibre du marché immobilier corse. Derrière ces chiffres bas se cache un déficit structurel de logements disponibles. Entre 2009 et 2020, l’île a vu sa population croître de 38 000 habitants et 46 100 logements ont été construits. Mais près de la moitié de ces nouvelles constructions sont devenues des résidences secondaires, captant une large part de l’offre immobilière. 

Cette pénurie se traduit de manière concrète, selon une autre étude de l'Insee publiée à l'été 2024, qui indique qu'environ 28 000 personnes vivent aujourd'hui en Corse dans des logements trop exigus, soit 8 % de la population. Ce problème touche en priorité les zones urbaines et touristiques, et frappe durement les ménages les plus modestes, notamment les familles monoparentales, dont 18% vivent dans des logements surpeuplés, contre 10% pour les couples avec enfants.  

Ainsi, si la Corse échappe au fléau de la vacance immobilière, elle n’échappe pas aux tensions sur le logement, aggravées par le poids écrasant des résidences secondaires et la pression touristique. 

Source : Le Figaro / reproduction interdite  

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