Comprendre l'immobilier
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« Le marché sort de sa plus longue crise depuis 20 ans », observe Richard Tzipine, directeur général de BARNES. Selon lui, ce redémarrage est favorisé par « un nouveau mix prix-taux d’intérêt plus sain ».
Autre fait marquant, la hiérarchie des arrondissements est bouleversée. Si les VIe et VIIe restent les plus chers, le IVe et le XVIIIe les talonnent désormais, ce dernier devançant même le prestigieux VIIIe. Montmartre, Pigalle ou la rue des Martyrs séduisent une clientèle française aisée, souvent composée d’entrepreneurs quadragénaires. « On y vend de belles propriétés, à plus de 3 ou 4 millions d’euros », précise Richard Tzipine.
Le retour des acheteurs étrangers, notamment américains, marque aussi cette reprise. Depuis l’automne 2024, BARNES note « une nette montée en puissance de la clientèle américaine », attirée par la qualité de vie parisienne et la renomée liée aux Jeux olympiques.
Par ailleurs, les travaux ne constituent plus un frein majeur à l’achat, du moins pour les biens jusqu’à 3 millions d’euros. « C’est le signe d’un retour des acheteurs et des investisseurs à une certaine forme de confiance », analyse Richard Tzipine. La baisse des prix récente et la stabilisation des coûts de rénovation incitent à valoriser des biens à fort potentiel patrimonial.
Enfin, certains quartiers comme le XIe bénéficient d’un report de la demande, tandis que le VIIIe, bien que toujours apprécié, souffre d’un « manque de vie de quartier » et d’une image écornée par les manifestations.