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Une nouvelle coupe claire chez Nexity
Le groupe Nexity continue de réduire la voilure. Après un plan de sauvegarde de l’emploi ayant conduit à la suppression de 500 postes début 2024, c’est au tour de sa filiale Edouard Denis d’annoncer une nouvelle série de départs. Lundi soir, l’entreprise a confirmé à l’AFP le lancement d’un plan de départs volontaires visant 120 emplois, dans le cadre d’un projet de réorganisation prévu à l’horizon 2026.
Créée en 1996 au Touquet et rachetée à 100 % par Nexity en 2023, Edouard Denis emploie aujourd’hui quelque 400 salariés. Une procédure d’information-consultation des représentants du personnel a été engagée le 30 avril. Le projet prévoit une rupture conventionnelle collective.
Adapter l’entreprise à un marché en crise
« Ce n’est pas une décision facile, mais elle est nécessaire pour adapter Edouard Denis aux évolutions du marché », a justifié Fabien Acerbis, président de la filiale. Le groupe pâtit, comme l’ensemble du secteur, de la crise de l’immobilier neuf et de la fin annoncée du dispositif fiscal Pinel, qui visait à soutenir l’investissement locatif.
Ces suppressions de postes s’ajoutent à celles déjà engagées par Nexity début 2024. À l’époque, environ 500 emplois avaient été supprimés dans le pôle promotion-construction, dont 227 licenciements.
Désendettement et recentrage stratégique
En parallèle de ces réductions d’effectifs, Nexity a engagé une profonde transformation de son modèle. Le groupe s’est séparé de sa branche de services aux particuliers, notamment les activités de syndic de copropriété, cédée à Bridgepoint pour 440 millions d’euros en avril 2024. Une opération visant à réduire la dette et à recentrer l’activité sur la promotion immobilière.
Nexity prévoit également un changement d’organisation interne, avec une réorganisation par territoires, en lieu et place d’une structuration par métiers.
Lueur d’espoir pour 2025
Malgré ce contexte difficile, la PDG du groupe, Véronique Bédague, affichait en février un certain optimisme pour 2025. Selon elle, les signes d’une reprise se font sentir, notamment grâce à l’extension du prêt à taux zéro et aux mesures fiscales favorables à l’achat de logements neufs. « Il y a quelque chose qui se passe. Les acheteurs reviennent », déclarait-elle alors.