Comprendre l'immobilier
Besoin de connaître l’actualité immobilière ? D’un cours de rattrapage sur la dernière loi en vigueur ? Ou juste curieux sur un sujet précis ?

Des désistements plus fréquents
Les agents immobiliers tirent la sonnette d’alarme : les rétractations d’acheteurs, après la signature d’une offre ou même d’une promesse de vente, se multiplient.
Les raisons ? Un climat anxiogène, un stock important de biens disponibles, et des acheteurs devenus plus prudents, voire fébriles. Le moindre doute sur la qualité du bien, le voisinage ou la copropriété suffit parfois à faire capoter la vente.
Crédit, travaux et budget sous tension
À cette prudence s’ajoutent les incertitudes sur le financement. SI les banques sont un peu plus souples, les agents immobiliers sont moins sélectifs qu’avant, ce qui peut mener à des refus de prêts après coup. La flambée des coûts de rénovation, qui plombe les budgets, joue également un rôle non négligeable dans les renoncements.
Résultat : certains acheteurs signent plusieurs offres, sans forcément aller au bout. Une pratique qui, bien que frustrante pour les vendeurs, reste légale en l’absence de signature d’un avant-contrat.
Un droit de rétractation bien encadré
La législation prévoit plusieurs étapes où l’acheteur peut faire machine arrière. Même après la signature de la promesse de vente, il dispose d’un délai légal de dix jours pour se rétracter sans justification, par simple lettre recommandée.
Passé ce délai, une renonciation entraîne généralement la perte du dépôt de garantie, sauf si une clause suspensive s’applique – par exemple en cas de refus de prêt bancaire.
Dans certaines situations, notamment en copropriété, le délai peut être prolongé tant que tous les documents requis ne sont pas fournis. « Il arrive fréquemment que des pièces manquent, comme les plans pluriannuels de travaux, ce qui suspend le délai de rétractation », précise la notaire Nathalie Couzigou-Suhas.