Depuis 2020, 1,5 milliard d’euros ont été investis, et 14 000 chambres créées, avec un objectif de 24 000 fin 2025. Des plateformes comme Joivy ou La Casa dominent ce marché, parfois en transformant bureaux vacants ou immeubles anciens. 

Mais ce modèle attire aussi les critiques. À Paris, plusieurs cas documentés révèlent des évictions déguisées de locataires modestes dans des immeubles revendus à des fonds ou plateformes. Les services facturés permettent souvent de contourner l’encadrement des loyers, et les pratiques contractuelles (préavis allongés, frais supplémentaires) interrogent sur les droits des locataires. 

Pour Ian Brossat et d’autres élus, le coliving retire des logements accessibles du parc privé : jusqu’à 20 000 unités pourraient disparaître en 2025 à Paris. Si certains défendent un modèle souple et densifiant, d’autres y voient une nouvelle frontière de la financiarisation du logement, appelant à une régulation claire. 


Source : Le Monde / reproduction interdite