Comprendre l'immobilier
Besoin de connaître l’actualité immobilière ? D’un cours de rattrapage sur la dernière loi en vigueur ? Ou juste curieux sur un sujet précis ?

Après la fin du dispositif Pinel en 2024, le marché du neuf s’effondre et les ventes aux investisseurs particuliers ont chuté de plus de 40 % début 2025, selon les chiffres de la FPI. Ce recul aggrave les tensions sur le marché locatif, notamment dans les grandes villes comme Paris, où la demande explose.
Comme affirmé par Olivier Princivalle, président de la FNAIM Grand Paris, « les propriétaires bailleurs se trouvent aujourd’hui pris en étau ». Ainsi ils sont nombreux à se détourner de la location en raison :
- de contraintes croissantes et coûteuses (encadrement des loyers, travaux imposés),
- d’une rentabilité en berne et une fiscalité jugée confiscatoire,
- et d’un sentiment d’insécurité juridique.
Une nouvelle fiscalité à l’étude
Face à ce constat, plusieurs pistes sont explorées :
- Amortissement fiscal : le bailleur pourrait déduire annuellement une partie de la valeur de son bien (4 % par an, soit 80 % sur 20 ans), ce qui réduirait ses impôts fonciers.
- Maintien d'avantages existants : les dispositifs comme le déficit foncier ou le régime LMNP ne seraient pas supprimés, mais plutôt ajustés ou renforcés.
- En revanche, le prélèvement forfaitaire unique (PFU) ne semble pas retenu comme piste principale.
Deux propositions coexistent :
- Une proposition parlementaire (Charles de Courson) avec flat tax à 30 % et exonération d’IFI sous conditions,
- Et une mission parlementaire confiée à Marc-Philippe Daubresse et Mickaël Cosson, dont le rapport est attendu fin juin 2025, et qui favorise la piste de l’amortissement.
Mise en œuvre incertaine
Malgré l’intérêt de cette réforme, les contraintes budgétaires et l’arbitrage du ministère des Finances (Bercy) laissent planer le doute sur sa concrétisation à court terme. Si elle voit le jour, aucune mesure concrète ne serait appliquée avant 2026.