Comprendre l'immobilier
Besoin de connaître l’actualité immobilière ? D’un cours de rattrapage sur la dernière loi en vigueur ? Ou juste curieux sur un sujet précis ?

Un exemple illustre bien cette différence : un couple avec deux enfants souhaite acheter un appartement de 200 000 € à Saint-Nazaire. Leur apport couvre uniquement les frais de notaire et de garantie. Avec des revenus mensuels nets de 3 700 €, ils peuvent, pour un achat dans l’ancien, emprunter à 3 % sur 20 ans (TAEG 3,24 %), ce qui se traduit par une mensualité de 1 109 € et un coût total des intérêts de 66 207 €.
En revanche, en choisissant le neuf, plusieurs leviers se cumulent :
- Un prêt à taux zéro (PTZ) de 80 000 € sur 20 ans, avec 8 ans de différé,
- Un prêt accession de 30 000 € à 1 %,
- Une offre bancaire de “doublement du PTZ”, soit 10 000 € supplémentaires à 0 %,
- Le solde, soit 80 000 €, financé à 3 %.
Une fois ces quatre lignes de crédit lissées sur 20 ans, leur mensualité tombe à 916,20 €, soit un taux d’endettement de 25 %. Le TAEG chute à 1,09 % et le coût total des intérêts à 22 344 €, ce qui représente près de 44 000 € d’économie sur la durée du prêt par rapport à l’ancien.
Reste un bémol : le prix du neuf est plus élevé. En moyenne, il atteint 4 638 €/m² contre 3 346 €/m² dans l’ancien. Les gains liés au financement peuvent donc être en partie compensés par un prix d’achat supérieur, sauf en cas de promotions des promoteurs.
Les banques, elles, restent volontaires pour distribuer le PTZ et y adjoindre leurs propres prêts bonifiés. Certaines vont même plus loin en proposant des financements à taux réduits pour des achats dans l’ancien, afin d’attirer et fidéliser une clientèle jeune et solvable.