À Roquebrune-sur-Argens (Var), la taxe de Raymond Bonomo est passée de 1 941 € en 2023 à 2 727 € en 2024. Comme lui, des centaines de propriétaires dénoncent une décision injuste et envisagent de peser sur les municipales. « L’objectif est de montrer la force électorale que les résidents secondaires représentent », explique-t-il au nom d’un collectif local.  

Le phénomène dépasse désormais la commune : au Barcarès (Pyrénées-Orientales), des habitants ont appelé les 13 000 propriétaires de résidences secondaires à s’inscrire massivement pour 2026. À Argelès-sur-Mer, où la surtaxe pourrait rapporter 1,8 million d’euros par an, un propriétaire prépare une liste composée en majorité de résidents secondaires. « Nous aussi, nous faisons vivre la commune », affirme-t-il. 

Leur poids électoral potentiel est considérable : 10 000 résidences secondaires pour 5 600 principales à Argelès, par exemple. De quoi changer l’issue d’un scrutin souvent serré. Pour coordonner cette fronde, un Collectif national des propriétaires de résidences secondaires vient d’être créé, avec pour ambition de faire entendre leur voix sur tout le territoire. 

Source : Le Parisien / Reproduction interdite