Comprendre l'immobilier
Besoin de connaître l’actualité immobilière ? D’un cours de rattrapage sur la dernière loi en vigueur ? Ou juste curieux sur un sujet précis ?

Plusieurs acteurs ont déjà franchi le pas. Corum l’Épargne a lancé fin 2024 sa SCPI Corum USA, qui investit quasi exclusivement aux États-Unis, avec déjà 53 millions de dollars d’actifs (dont une clinique en Californie et une pharmacie à New York). Euryale Horizons Santé et Iroko Atlas envisagent également ce marché, tout comme MNK Partners avec la SCPI Reason.
Les SCPI françaises disposent d’un atout majeur : elles collectent directement auprès des épargnants et n’ont donc pas besoin d’emprunter à des taux américains élevés, ce qui les rend plus compétitives face aux acteurs locaux plus attentistes. La crise du bureau, amplifiée par le télétravail, a par ailleurs entraîné une forte baisse de valorisation de certains actifs, tout en maintenant des loyers soutenus par l’inflation. Résultat : des rendements supérieurs à 7 % sont attendus pour Corum USA.
Le marché montre d’ailleurs des signes de reprise : le taux de vacance des bureaux américains, pourrait revenir à son niveau d’avant-pandémie d’ici 2027, avec une hausse attendue des prises à bail dès 2025.
Cette internationalisation tranche avec l’ancienne stratégie centrée sur la France. Après avoir profité de la crise immobilière en Europe (Irlande, Royaume-Uni…), certains fonds misent désormais sur l’Amérique du Nord pour diversifier leurs portefeuilles. Toutefois, cette stratégie reste encore surtout celle de nouveaux acteurs.
Ces placements offrent donc des perspectives attractives, mais comportent aussi des risques : exposition au change, dépendance à la conjoncture américaine ou spécialisation sectorielle trop marquée. Ces SCPI doivent être vues avant tout comme des produits de diversification, destinés à renforcer le rendement d’un portefeuille déjà constitué.