Le phénomène n’est pas isolé. Chaque année, le Cnous constate que des étudiants, parfois en fin d’études, parfois déjà diplômés, occupent illégalement leur logement. Si des solutions temporaires sont parfois proposées, la règle reste stricte et peut aboutir à une procédure judiciaire, comme ce fut le cas pour Léa*, expulsée après plusieurs mois. 

Selon la présidente du Cnous, la hausse des demandes de renouvellement de bail traduit les difficultés croissantes à se loger. Le Crous de Paris confirme observer davantage de cas cette année, tout en assurant que des solutions de relogement sont systématiquement trouvées. 

Le problème illustre la tension extrême du marché locatif étudiant : avec 175 000 places, les Crous logent environ 12 % des étudiants en France. Mais la promesse présidentielle de 60 000 logements supplémentaires en cinq ans n’a pas été tenue. Seuls 30 000 ont été réalisés, les autres devant encore voir le jour d’ici à 2027. 

*les prénoms ont été changés 

Source : Le Parisien / Reproduction interdite