Comprendre l'immobilier
Besoin de connaître l’actualité immobilière ? D’un cours de rattrapage sur la dernière loi en vigueur ? Ou juste curieux sur un sujet précis ?

Chaque année, environ 1 500 châteaux sont proposés à la vente et le réseau Barnes en réalise 40 à 50 transactions. La vente d’un château prend en moyenne 12 à 18 mois, mais certains restent en portefeuille près de 11 ans, souvent avec une forte décote (ex. : vendu 2,9 M€ après une mise en vente initiale à 8 M€).
Les prix démarrent à 400.000 € pour une gentilhommière à restaurer dans le Centre, montent à 600.000 – 1 M€ pour un château XIXe en Pays de la Loire, 1 à 2 M€ pour un manoir Napoléon III en Touraine, 2 à 3 M€ pour un moulin en Eure-et-Loir, et dépassent 5 M€ pour un domaine viticole en Provence ou une demeure historique dédiée à l’hôtellerie.
Les régions les plus riches en châteaux sont la Dordogne (pays des 1.001 châteaux), suivie des Pays de la Loire (500-600), de l’Auvergne Rhône-Alpes (~550), de la Bourgogne-Franche-Comté (~520) et du Centre-Val de Loire (~490).
Le profil des acheteurs se transforme : désormais, 75 % des transactions concernent des 30-50 ans, souvent entrepreneurs de la tech ou des cryptomonnaies, en quête d’authenticité et de projets de vie (agroforesterie, potagers, résidences familiales).
Le télétravail et la visibilité sur les réseaux sociaux accélèrent cette tendance. Ces « néo-châtelains » investissent aussi dans la rénovation énergétique (géothermie, panneaux solaires, matériaux biosourcés) et cherchent à rentabiliser leur domaine via l’événementiel, les chambres d’hôtes, les séminaires ou les tournages. Certains vont jusqu’à valoriser des parcelles constructibles pour générer des revenus locatifs.
Enfin, un segment spécifique attire une nouvelle clientèle : les moulins, avec une quinzaine de ventes par an. Ces « châteaux industriels », qu’ils soient à eau ou à vent, séduisent des acheteurs désireux de produire leur propre électricité et de vivre en autonomie énergétique.