Le principe est simple : financer via une plateforme une opération immobilière (construction ou rénovation) en échange d’intérêts réguliers, puis récupérer son capital à échéance. Or, les retards de remboursement et les pertes définitives augmentent fortement. Entre janvier et juin, 20 à 25 % des projets ont pris plus de six mois de retard (contre 15 à 20 % un an plus tôt). Les procédures collectives touchent désormais 10 à 15 % des opérations, soit le double d’il y a un an. Et les pertes définitives concernent désormais 4 à 6 % des projets. 

La faillite de Koregraf au premier semestre illustre cette fragilité. La plateforme laisse derrière elle 198 opérations non remboursées, pour près de 160 millions d’euros de capital en suspens. Résultat : les investisseurs se montrent plus prudents. La collecte a reculé de 15 % en un an, avec 468 projets financés pour 388 millions d’euros, contre 536 projets et 459 millions sur la même période en 2024. 

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