Sur les trois derniers mois, les prix des logements ont augmenté de 3,1 % en moyenne, les maisons voyant leurs prix progresser plus rapidement que les appartements. Cette hausse touche désormais 66 % des villes de plus de 40 000 habitants et impacte fortement le pouvoir d’achat des acquéreurs. 

Les banques restent prudentes et les taux d’intérêt sur vingt ans se maintiennent autour de 3,25 %, freinant la capacité d’emprunt des ménages. La conjoncture économique difficile, la hausse du chômage et les incertitudes politiques contribuent également à un certain attentisme. Les acheteurs ayant acquis un bien après 2020 hésitent à vendre, craignant des pertes financières, ce qui limite la fluidité du marché. 

Le secteur du neuf connaît aussi des difficultés : le prix des appartements neufs dépasse largement celui de l’ancien, et le nombre de logements autorisés à la construction a chuté de 14 % sur un an. Les investisseurs locatifs se font plus rares depuis la fin du dispositif Pinel en 2024. 

Malgré tout, les primo-accédants et les ménages modestes reviennent sur le marché grâce à l’extension du prêt à taux zéro, représentant désormais 52 % des emprunteurs en 2025. Ils soutiennent ainsi la demande, mais restent sensibles aux hausses de prix et de taux. Les prochains mois restent incertains : un contexte politique ou économique défavorable pourrait de nouveau freiner le marché. 


Source : Le Monde / Reproduction interdite