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16 oct. 2025
À Strasbourg, la taxe foncière s’envole, mais les habitants saluent les investissements de la Ville
À Strasbourg, la hausse de la taxe foncière fait grincer des dents sans pour autant susciter de rejet massif. Selon l’Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI), la capitale alsacienne arrive en deuxième position des grandes villes françaises où cet impôt local a le plus augmenté en dix ans, juste derrière Paris. Entre 2014 et 2024, la taxe foncière y a bondi de 56,5 %, en raison notamment de la hausse du taux communal en 2021 et de celle appliquée par l’Eurométropole en 2022.
La mairie écologiste nuance toutefois les chiffres. « Selon nos calculs, la taxe foncière a augmenté de 26,7 % entre 2013 et 2023 », rectifie Syamak Agha Babaei, premier adjoint à la maire Jeanne Barseghian. « Les collectivités ont été privées de plusieurs sources de financement comme la taxe professionnelle ou la taxe d’habitation. Nous avons donc augmenté le seul impôt qui nous restait. » En 2024, cet impôt a rapporté 163 millions d’euros à la ville et 37 millions à l’Eurométropole. 
Une manne financière réinvestie dans de nombreux chantiers, notamment pour la mobilité, premier poste de dépenses. Depuis 2020, 500 millions d’euros ont été consacrés à l’entretien des routes et au développement des pistes cyclables, ainsi qu’un budget de 100 millions dédié à la politique cyclable. La ville a également instauré la gratuité des transports pour les moins de 18 ans 

Des investissements visibles au quotidien, comme le souligne Estelle, 34 ans, habitante du quartier des Halles : « Ma taxe foncière a augmenté de 650 euros depuis 2016, mais je suis ravie de pouvoir aller travailler à vélo sur des pistes en excellent état. » 

Au-delà des infrastructures, la municipalité met en avant sa politique sociale : 180 embauches en cinq ans, un soutien aux familles et un effort sur le coût des cantines. « Grâce à la taxe foncière, un repas scolaire ne revient qu’à 5,90 euros au lieu de 18 euros », précise l’adjoint. 
  

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