Comprendre l'immobilier
Besoin de connaître l’actualité immobilière ? D’un cours de rattrapage sur la dernière loi en vigueur ? Ou juste curieux sur un sujet précis ?

20 oct. 2025
Ces villes françaises où les prix ne baissent jamais
Alors que le marché immobilier a connu de fortes secousses ces dernières années, entre crise post-Covid, envolée des taux et incertitudes économiques, une vingtaine de villes françaises semblent défier la gravité. Leur point commun : les prix n’y ont jamais reculé depuis 2016, selon une étude menée sur près de 300 communes. Et surprise : il ne s’agit pas forcément des plus chères.
Aix-les-Bains : la valeur sûre au bord du lac
Avec plus de 5 % de hausse annuelle moyenne depuis dix ans, Aix-les-Bains fait figure d’élève modèle. Portée par son cadre de vie idyllique, entre lac, thermes et montagnes, la cité savoyarde séduit autant les seniors que les investisseurs et les télétravailleurs post-Covid. Son attractivité géographique, à proximité de Genève, Lyon et des stations alpines, en fait un marché aussi stable que désirable. Résultat : les prix ont bondi de 3 500 à 4 600 €/m² entre 2020 et 2023, sans signe de ralentissement.
Marseille : la métropole méditerranéenne qui résiste
Malgré ses contrastes et sa réputation de marché hétérogène, Marseille affiche une étonnante solidité. La ville profite d’un effet de rattrapage après des années de prix bas, attirant désormais télétravailleurs et acheteurs fortunés. Les hausses les plus marquées concernent les quartiers du sud et de l’est, tandis que le 4ᵉ arrondissement, autour du parc Longchamp, tire particulièrement son épingle du jeu. Les grandes surfaces restent très demandées, notamment autour d’un million d’euros, preuve de la montée en gamme du marché phocéen.
Le Cannet et la Côte d’Azur : la stabilité dorée
Sur la Côte d’Azur, Nice, Saint-Laurent-du-Var, Cagnes-sur-Mer et Le Cannet figurent parmi les rares à n’avoir jamais connu de baisse. Le Cannet se distingue tout particulièrement, avec un marché dynamique aussi bien pour les appartements que pour les maisons. Les prix ont encore progressé de plus de 5 % depuis janvier, portés par la pénurie de biens à Cannes et par la qualité de vie locale. Tranquillité, sécurité, commerces et vues mer : la demande reste soutenue, notamment chez les retraités.
Île-de-France : la grande absente du palmarès
Aucune ville francilienne ne figure parmi les marchés « hyper-résilients ». La région a été fortement secouée par la hausse des taux, notamment à Paris où les prix ont reculé jusqu’à –9,7 % dans certains arrondissements. En banlieue, la tendance est similaire : –6,3 % à Ivry-sur-Seine, contre –1,3 % seulement à Versailles. Après des années de flambée, le marché parisien paie aujourd’hui le prix de sa dépendance au crédit immobilier.