Comprendre l'immobilier
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27 oct. 2025
Investir dans le locatif : un parcours semé d’obstacles
Le crédit immobilier destiné à l’investissement locatif reste marginal : seul un prêt sur dix y est consacré en juin 2025, selon l’ACPR. La fin du dispositif Pinel fin 2024 et les incertitudes politiques ont refroidi les candidats investisseurs. De plus, les banques se montrent très exigeantes et examinent de près chaque dossier. « Les banques sont notamment très attentives à la localisation du bien. Il s’agit de vérifier si le marché locatif est tendu, afin de s’assurer que l’investisseur trouvera facilement un locataire », explique Caroline Arnould, directrice générale de Cafpi.
Elles évaluent aussi la capacité de l’emprunteur à supporter une vacance locative ou des loyers impayés, tout en respectant la limite d’endettement de 35 %. Dans leurs calculs, les établissements ne prennent en compte qu’une partie des loyers futurs, entre 70 % et 90 % en général, voire 100 % si le logement est déjà loué ou que l’investisseur souscrit une assurance loyers impayés.
Sur le plan financier, les taux appliqués aux investisseurs sont légèrement supérieurs à ceux des résidences principales, avec une moyenne autour de 3,25 % sur vingt ans, soit environ 0,10 point de plus. Les banques négocient rarement ces conditions, car ces clients, déjà propriétaires, changent moins facilement d’établissement et rapportent peu via d’autres produits financiers.
Quelques solutions existent cependant pour alléger la facture. Certains réseaux – comme Banque Populaire, Crédit Agricole ou Caisse d’Épargne – proposent des prêts à taux réduit ou même à taux zéro pour l’achat de biens bien classés au DPE ou destinés à une rénovation énergétique.