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27 oct. 2025
La hausse des frais de notaire s’étend à presque toute la France
En 2025, la majorité des acheteurs immobiliers verront leurs « frais de notaire » grimper. En cause : 85 départements français sur 101 ont décidé d’augmenter leurs droits de mutation — la taxe prélevée sur chaque transaction immobilière — de 0,5 point. Une mesure destinée à compenser la baisse des recettes publiques et la hausse des dépenses sociales locales.
Des frais en hausse pour la plupart des acheteurs 

Depuis le 1er juin 2025, la taxe départementale sur les achats immobiliers est passée de 4,5 % à 5 % du prix de vente dans la quasi-totalité du pays. Concrètement, pour un logement ancien de 400 000 euros, les frais atteignent désormais près de 26 000 euros, soit environ 2 000 euros de plus qu’en 2024. Ces sommes, collectées par les notaires, sont ensuite reversées aux départements, aux communes et à l’État. 

Des finances départementales sous tension 

Cette hausse intervient dans un contexte budgétaire difficile pour les départements, dont les revenus issus de l’immobilier ont fortement chuté depuis le ralentissement du marché. Après un pic à 1,3 milliard d’euros en 2022, les droits de mutation ont reculé à moins de 860 millions en 2024. Or, les dépenses sociales explosent : RSA, aide aux personnes âgées, accompagnement du handicap… Ces postes représentent près de 70 % de leurs budgets. Face à la stagnation d’autres sources de revenus comme la TVA, nombre de départements ont donc choisi d’augmenter cette taxe pour préserver leurs équilibres financiers. 

Des exceptions et quelques résistants 

Seuls quinze départements, parmi lesquels les Alpes-Maritimes, les Hautes-Alpes, la Lozère ou encore l’Indre, ont refusé la hausse. Ces territoires, moins dépendants des recettes immobilières et souvent marqués par un marché plus calme, misent désormais sur cet avantage fiscal pour attirer de nouveaux acheteurs. D’autres, plus prudents, pourraient revoir leur position dans les prochains mois si la conjoncture économique continue de se dégrader. 

Un effet psychologique sur les acheteurs 

Si la différence de coût peut sembler minime — environ 1 000 euros supplémentaires pour un bien de 200 000 euros — elle n’est pas anodine. Ces frais ne peuvent pas être financés par un crédit immobilier et viennent donc réduire l’apport personnel ou le budget travaux des acquéreurs. Dans un marché déjà ralenti par la hausse des taux et la baisse du pouvoir d’achat, cette nouvelle charge pourrait peser davantage sur le moral des acheteurs. 

 
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