À Paris, il faut compter 1 154 euros par mois pour 29,6 m², soit près de 39 €/m², en hausse de 6,7 % sur un an. Avec 62 % de locataires, la demande reste colossale et l’offre ne suit pas. Les annonces partent en quelques heures, et les candidats doivent souvent accepter des logements plus petits ou plus éloignés.

 

 

Surprise du classement, Créteil s’impose comme la deuxième ville la plus tendue d’Île-de-France, avec plus de six candidats par logement. Une attractivité que les professionnels expliquent par la présence de l’université Paris-Est Créteil (Upec) et par un réseau de transports performant : ligne 8 du métro, futur téléphérique vers Villeneuve-Saint-Georges, et arrivée prochaine de la ligne 15 du Grand Paris Express.

 

 

Vincennes complète le podium. Ici, les loyers se rapprochent de ceux de la capitale : environ 1 195 euros pour un deux-pièces. Pourtant, la commune séduit par sa qualité de vie, sa proximité avec le bois de Vincennes et son excellente desserte (ligne 1 du métro et RER A).

 

Les propriétaires, eux, croulent sous les demandes : 150 appels en une semaine pour un T2 de 38 m², selon un témoin. À l’inverse, de nombreux candidats comme Laura, en recherche depuis des mois, peinent à satisfaire les critères de revenus exigés : « Trois fois le loyer, c’est devenu impossible pour beaucoup. »

 

 

La pénurie gagne désormais les villes étudiantes (Massy, Évry, Nanterre), mais aussi des communes plus inattendues comme Aulnay-sous-Bois, où le RER B et la proximité de Roissy-CDG attirent les salariés du secteur aérien. Problème : avec un taux de propriétaires supérieur à la moyenne, le parc locatif y reste limité, accentuant la rareté des biens.