« Les appartements et les chalets dans les stations de ski sont des placements refuges, fait valoir Thomas Arnéodo, coprésident de la commission location saisonnière à la Fnaim. Leur cote reste stable quand les valeurs baissent partout ailleurs. Et elle remonte plus fort quand le marché reprend des couleurs. »

 

Après le boom post-Covid, l’activité avait ralenti à partir de 2022, notamment à cause de l’envolée des taux d'intérêt. Pourtant, les prix ont remarquablement tenu. « Cela fait quinze ans que je travaille à Chamonix, je n’ai jamais vu de baisse de prix  », confirme Oonagh Mackenzie, responsable de l’agence Barnes Chamonix.

 

Depuis un an, les prix repartent nettement à la hausse : +6,1 % dans les Alpes du Sud, +4 % dans le Jura, +3,4 % dans les Pyrénées ou +3 % dans les Alpes du Nord. Même si l’amélioration des conditions de crédit joue un rôle, cette clientèle haut de gamme est souvent moins sensible aux taux. Les stations emblématiques restent ultra recherchées, avec Val-d’Isère, Courchevel et Méribel en tête des prix au mètre carré. Les acheteurs étrangers continuent de contribuer fortement à cette demande.

 

L’enneigement influe de plus en plus sur la hiérarchie des stations. Celles situées au-dessus de 1 500 mètres voient leurs prix progresser beaucoup plus vite, portées par un enneigement plus fiable dans un contexte de réchauffement climatique. « Ces dernières années, on observe un effet report vers celles qui offrent de la neige de façon plus massive et régulière », note Thomas Arnéodo. Les stations de plus basse altitude résistent toutefois grâce à leur diversification : activités estivales, infrastructures modernisées, tourisme quatre saisons.