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27 nov. 2025
Secundo-accédants : un retour en force sur un marché immobilier enfin stabilisé
En 2025, les secundo-accédants font un retour marqué sur le marché immobilier français. Ces ménages déjà propriétaires, qui vendent leur premier bien pour en acheter un nouveau, représentent désormais près d’un achat sur deux. Leur profil, plus âgé (42,5 ans en moyenne), bénéficiant de revenus confortables (environ 6 000 € par mois) et majoritairement en couple, en fait une clientèle particulièrement attractive pour les banques, surtout dans un contexte où les taux d’emprunt se stabilisent entre 3,30 % et 3,45 % sur 20 ans.
Avec un budget moyen autour de 390 800 €, les secundo-acquéreurs privilégient très largement les maisons anciennes, qui concentrent 80 % des projets. Leur expérience du marché et l’apport issu de la revente de leur premier logement constituent deux avantages majeurs, leur permettant de mieux négocier leur crédit et d’obtenir des conditions de financement avantageuses.
Cependant, cette solidité est nuancée par plusieurs contraintes. Dans de nombreuses grandes villes, la baisse des prix de l’immobilier réduit l’apport issu de la revente. Le timing est également crucial : il faut idéalement conserver un bien au moins cinq ans pour amortir les frais d’acquisition, et le projet de loi de finances 2026 pourrait conditionner l’exonération de plus-value à cette durée minimale de détention.
Côté financement, deux solutions s’offrent généralement à eux : le prêt-relais, utilisé par 37 % d’entre eux mais risqué en cas de délai de revente, ou le prêt achat-revente, qui regroupe les deux crédits en un seul mais affiche un taux plus élevé. Leur âge les conduit par ailleurs à réduire la durée d’emprunt pour la faire coïncider avec le départ à la retraite, ce qui augmente les mensualités.
Malgré ces défis, plusieurs signaux favorables, stabilisation des taux, concurrence entre banques, élargissement de l’offre de biens, renforcent leur capacité d’achat. Par ailleurs, le début d’un important transfert de patrimoine entre générations (près de 9 000 milliards d’euros d’ici 2040) pourrait offrir aux secundo-accédants des apports plus conséquents, parfois supérieurs à 50 %.
En somme, même si la réussite de leur projet repose sur un bon alignement entre vente et achat ainsi que sur une négociation attentive du taux, les conditions actuelles offrent aux secundo-accédants une période particulièrement propice pour se repositionner sur le marché.