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27 nov. 2025
Service militaire volontaire : l’armée cherche déjà des solutions pour loger les futures recrues
Avec le retour envisagé d’un service militaire volontaire, le ministère des Armées se penche sur une question centrale : où héberger les futurs participants ? Depuis la suspension du service national en 1997, les casernes qui accueillaient des générations d’appelés ont été profondément transformées : vendues, réaffectées ou laissées vacantes. Résultat : le ministère ne dispose plus aujourd’hui d’un réseau immédiatement opérationnel pour loger plusieurs milliers de jeunes.
La relance du dispositif se fera progressivement : 2 000 à 3 000 volontaires la première année, avant une montée en puissance vers 50 000 participants annuels. Pour répondre à ce besoin, l’armée a commencé à recenser les bâtiments susceptibles d’être réaménagés rapidement, et se tient prête à engager des rénovations. Si cela ne suffit pas, la construction de nouveaux logements pourrait être envisagée à moyen terme.
Un patrimoine immobilier vaste mais en pleine mutation
Le ministère des Armées gère l’un des plus grands patrimoines publics : près de 25 millions de m², soit plus d’un quart du parc immobilier de l’État, pour une valeur de 17 milliards d’euros en 2020. Il comprend des infrastructures très variées : bases militaires, espaces d’entraînement, ports, bureaux, logements ou encore sites éducatifs.
Concernant le logement, l’armée dispose aujourd’hui d’un parc de plus de 30 000 logements en France et à l’étranger, principalement destinés aux militaires de carrière. Ce parc fait déjà l’objet d’un vaste programme de rénovation, prévu jusqu’en 2029.
Des casernes massivement vendues ou reconverties depuis 20 ans
Les restructurations engagées à partir de 2008 ont entraîné la dissolution ou le transfert d’un grand nombre d’unités, libérant une quantité importante de terrains et de bâtiments. De 2006 à 2022, l’État a vendu ces propriétés pour plus de 2 milliards d’euros.
Dans certains cas, les sites ont été cédés pour un euro symbolique afin d’être transformés en logements sociaux ou en équipements publics.