Selon un sondage mené par Capifrance et OpinionWay en novembre 2025, le pessimisme domine largement : 88 % des Français se disent inquiets de la situation politique et 84 % de la conjoncture économique. Ce sentiment est particulièrement fort chez les plus de 50 ans et les habitants des zones rurales. Les inquiétudes liées au chômage réapparaissent, tandis que 69 % des sondés doutent de leur capacité à investir — un chiffre qui grimpe à 76 % chez les femmes et 79 % chez les locataires HLM.

 

Cette défiance se traduit par la crainte d’une dégradation de leur pouvoir d’achat (88 %), de taux d’emprunt plus élevés (87 %) et de difficultés à obtenir un crédit (69 %). Paradoxalement, ces inquiétudes surviennent alors même que le taux d’épargne des Français reste historiquement élevé.

 

L’impact sur le marché immobilier est perçu comme majeur : 85 % anticipent des répercussions négatives, notamment à court terme. Seule une minorité observe une baisse des prix dans leur région, et les obstacles cités sont nombreux : conditions d’emprunt, exigences énergétiques, manque d’offre. Résultat : seuls un tiers des Français pensent que c’est le bon moment pour acheter ou vendre.

 

Pourtant, malgré ce paysage morose, la dynamique reste étonnamment vivante : 4 Français sur 10 envisagent de mener un projet immobilier dans les deux ans. Les jeunes adultes se démarquent particulièrement : plus d’un tiers des 18–34 ans projette un achat, contre moins de 10 % des plus de 65 ans. Une appétence qui dépend fortement des aides publiques et des fluctuations de taux.