Le phénomène est particulièrement marqué à Paris, où un appartement est désormais détenu près de 16 ans. Les maisons, souvent achetées par des familles, changent encore moins souvent de propriétaire, parfois seulement au départ des enfants.

 

Plusieurs facteurs expliquent cette immobilité croissante : vieillissement de la population, tension locative majeure, incertitude économique, fin de certains dispositifs fiscaux comme Pinel, et coût croissant des travaux énergétiques imposés aux propriétaires de passoires thermiques. Face à la baisse des ventes, à la crainte de ne pas retrouver un logement et à la montée des taux d’intérêt, beaucoup préfèrent différer leur projet immobilier.

 

Si la durée de détention augmente ailleurs en France (12 ans en moyenne), l’Île-de-France reste un cas à part, avec un marché tendu, peu de constructions neuves et une mobilité résidentielle en chute libre. Résultat : propriétaires comme locataires restent en place, contribuant à figer un marché déjà sous pression.