Comprendre l'immobilier

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23 déc. 2025
Immobilier : une reprise fragilisée par l’instabilité politique et le flou fiscal
Après un début d’année 2025 très dynamique, la reprise du marché immobilier ancien marque le pas sous l’effet d’un climat politique tendu, de signaux fiscaux contradictoires et d’une légère remontée des taux de crédit. Pourtant, le bilan global reste positif : 921 000 ventes ont été enregistrées selon les notaires, soit +11 % en un an. La Fnaim anticipe même « 940 000 à 950 000 » transactions, selon son président Loïc Cantin.
Les banques ont largement rouvert l’accès au crédit en début d’année, contribuant à relancer la demande. Les trentenaires, en particulier, ont bénéficié de la baisse des taux pour acheter plus grand. Le recul des taux a aussi permis une remontée notable des primo-accédants, même si la tendance est contrastée : « nous avons constaté une hausse des CSP+ et un recul des moins aisés chez les primo-accédants », observe Loïc Cantin.
 
Malgré cette embellie, les investisseurs restent absents et la progression des prix devrait rester contenue. Pour 2026, Loïc Cantin prévoit « un regain modéré des prix » d’environ 1 %, soutenu par un taux de rotation toujours faible.
 
Un ralentissement depuis l’été
 
Sous la surface, le marché se fragilise depuis plusieurs mois. Les banques se montrent plus strictes pour les dossiers à plus de 300 000 euros, la hausse des droits de mutation au printemps a accéléré artificiellement les transactions en amont, et un « effet rattrapage » a dopé le premier semestre avant de laisser place à un essoufflement.
 
La confiance, moteur essentiel du marché, s’érode à mesure que s’accumulent les annonces fiscales, réforme des plus-values, transformation de l’IFI, nouveau statut du bailleur privé, qui brouillent la visibilité. 
 
Même les acheteurs internationaux, longtemps moteurs du marché haut de gamme, se montrent plus réservés. Dans la majorité des départements, leur part recule, pénalisée par un euro moins favorable et par l’instabilité politique.
 
Un marché en suspens, en attente de visibilité
 
Pour 2026, la Fnaim anticipe une progression plus modérée des transactions (+3 %, soit environ 980 000 opérations). La trajectoire du marché dépendra essentiellement de deux paramètres : l’évolution des prix, attendus stables, et celle des taux de crédit, encore incertaine.
 
 
 
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