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01 oct. 2021
Immobilier : les prix du neuf augmentent
Les prix de l'immobilier neuf connaissent une envolée historique depuis six mois dans les dix plus grandes villes françaises.
Selon le baromètre* publié aujourd'hui par le portail Trouver-un-logementneuf.com et le courtier en crédits Empruntis, les prix des appartements neufs ont augmenté dans les dix plus grandes villes françaises ces six derniers mois.  

Si les prix du neuf à Nantes, Nice et Strasbourg affichent de légères augmentations d'au maximum 1 % depuis mars et suivent le rythme de l'inflation, les prix s'envolent à Paris, avec plus de 8 % de hausse, et 3 % à Lyon, Bordeaux, Toulouse et Marseille. Dans le même temps, les taux d'intérêt historiquement bas ne suffisent plus à compenser cette poussée de fièvre des prix du neuf. 

« Dans les dix villes étudiées, on observe une augmentation de la mensualité de prêt consacrée à l'achat d'un trois-pièces ces six derniers mois », remarque Cécile Roquelaure, directrice des études chez Empruntis.  

Le pouvoir d’achat dans le neuf baisse 

C'est particulièrement visible dans trois des dix plus grandes villes nationales en dépit des différents dispositifs d'aide à l'accession (prêt à taux zéro, Pinel). À Lille, la mensualité de crédit pour l'achat d'un T3 est passée de 1 200 € en mars à 1 371€ en septembre, c'est la plus forte progression du baromètre : 14,25 %. Juste derrière, Montpellier affiche un budget mensuel en hausse de plus de 10 % (à 1 385€/mois) sur six mois, au coude-à-coude avec Paris (9 %, à 3 833€/ mois). Ce qui signifie que pour s'offrir un tel T3 à crédit, il faut gagner trois fois ce montant, soit près de 12 000 € pour un ménage parisien ou près de 4 000 € pour un couple montpelliérain. 

Pointée du doigt, la pénurie de logements explique en grande partie la flambée des prix et la perte de pouvoir d'achat qui en découle pour les ménages. « En réalité, plusieurs phénomènes se conjuguent depuis quelques mois. D'abord, on est face à un très fort manque de foncier à la vente, les promoteurs ont du mal à trouver du foncier et se disputent les marchés mis en concurrence, ce qui fait flamber les prix des terrains, et, à la sortie, les prix de vente des lots », analyse Stéphane Imowicz, président d'Ikory, société de conseil spécialisée dans l'immobilier résidentiel. Parallèlement, la crise sanitaire, avec ses confinements et le report du second tour des élections municipales, a eu un impact sur le marché. 

Dans le cadre du plan de relance, le gouvernement a débloqué 650 millions d'euros sur l'exercice 2021-2022 pour financer des opérations de réhabilitation des friches. Mardi, le Premier ministre, Jean Castex, a largement repris les propositions de la commission Rebsamen missionnée au printemps pour redynamiser la construction de logements neufs. 

Source : Le Parisien / Reproduction interdite 
Crédit photo : Canva 

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