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14 déc. 2021
Les professionnels du bâtiment misent sur les travaux de rénovation pour rebondir
Alors que l’activité devrait encore être en recul de 5 % cette année, les perspectives semblent meilleures pour 2022.
Alors que l’activité devrait encore être en recul de 5 % cette année, les perspectives semblent meilleures pour 2022, à en croire les professionnels du bâtiment. Toute inquiétude n'a pas disparu, bien évidemment. Olivier Salleron, président de la Fédération française du bâtiment (FFB), pointe des menaces dès 2023 mais juge que « 2022 devrait être l'année du rattrapage » pour le secteur.
Dans le neuf, on assiste à une nette reprise des permis de construire, avec une progression de 4,9 % sur deux ans. Avec 472 000 logements autorisés, la barre symbolique des 500 000 n'est plus si loin, même si les mises en chantier seront, comme toujours, inférieures à ce niveau théorique.
Reste un réel point noir : les immeubles collectifs en zone tendue, c'est-à-dire les grandes métropoles, où les permis de construire affichent toujours un net recul, de 8 %, entre les dix premiers mois de 2021 et la même période de 2019. En clair, la construction de logements neufs repart, mais pas là où les Français ont besoin de se loger.
2022 s'annonce sous de bons auspices. « L'impact de France Relance sur la rénovation énergétique des bâtiments de l'État ainsi que la dynamique des ventes dans l'ancien (qui peuvent déboucher sur des travaux de rénovation NDLR) devraient permettre de redresser la barre en 2022 », veut croire Olivier Salleron.
Sur l'ensemble du secteur de la construction, « l'activité affichera encore un repli de 5 % en 2021 par rapport à 2019, estime le patron de la FFB. Mais nous devrions sortir de l'ornière en 2022, avec une production en volume en hausse de 4,3 %, ce qui laisserait un écart de moins de 1 % avec le niveau d'avant-crise ».
Un secteur qui embauche
Ces perspectives positives ne suffisent pas à expliquer l'excellente dynamique du secteur en termes d'emplois : 60 000 créations nettes ont été enregistrées en 2021, soit autant qu'en 2020. Olivier Salleron pointe plutôt la baisse de productivité liée aux nouvelles méthodes de travail, permettant de travailler dans de bonnes conditions sanitaires, et la baisse du nombre de travailleurs détachés.
Source : Le Figaro / Reproduction interdite
Crédit photo : Canva