Comprendre l'immobilier

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30 jan. 2022
Knight Frank confiant pour l’immobilier tertiaire en 2022
Après bientôt deux ans de crise sanitaire, l’horizon économique demeure incertain. Qu’en sera-t-il pour l’immobilier ? Knight Frank demeure confiant, avec une reprise solide, l’accentuation de la transformation des bureaux et des commerces et un investissement dans le tertiaire au beau fixe.
Le conseil est confiant dans un marché parisien très dynamique, attirant les activités variées et peu exposées à la crise sanitaire. 1,2 million de m ² de bureaux ont été livrés l'an passé en Île-de-France, un volume au plus haut depuis 2015, en partie gonflé par les livraisons initialement prévues en 2020, mais reportées en raison du premier confinement. En 2022, le rythme ne ralentira que modérément avec 967 000 m attendus dont 69 % sont encore disponibles. Ce taux s'élève à 80 % pour l'ensemble des 108 opérations neuves-restructurées supérieures à 5 000 m actuellement en cours de chantier et à livrer entre le début de 2022 et la fin de 2024 », explique Guillaume Raquillet, directeur de l'agence Bureaux. 

Cependant, en Ile-de-France, le risque de suroffre sera à surveiller et devrait compliquer l’écoulement des biens les moins adaptés aux nouvelles attentes des utilisateurs. Les surfaces disponibles depuis plus de quatre ans en Île-de-France représentent 1,3 million de m à la fin de 2021, soit un peu plus de 30 % du volume total de l’offre. Dans un tel contexte, la transformation des bureaux obsolètes en logements devrait devenir de plus en plus centrale et s’accroître, tout comme les questions de développement durable et la percée des espaces de coworking. 


Le commerce se relève 

Pour ce qui est du commerce, le taux de vacance ont commencé à diminuer sur certains axes prime parisiens grâce à la reprise de la consommation, au dynamisme de certaines activités et à la baisse parfois conséquence des loyers. A Paris, « la baisse concerne des rues dont les difficultés remontaient à plusieurs années, comme la rue de Rennes, dont le taux de vacance est passé de 10 % à la fin 2020 à moins de 8 % un an plus tard, ou la rue de Rivoli, où celui-ci est désormais inférieur à 9 % contre près de 13 % fin 2020 », souligne Antoine Salmon, directeur du département Locatif Commerces. 

En 2022, la vacance pourrait continuer à diminuer sur certains axes de la capitale et demeurera limitée pour ceux qui ont pour l'instant bien résisté à la crise sanitaire (Marais, rue de Passy, etc.). En revanche, en restreignant les arrivées de touristes et en intensifiant le recours au télétravail, le rebond épidémique pourrait temporairement ralentir l'absorption des locaux disponibles dans certains quartiers de bureaux ou sur les artères exposées aux dépenses des touristes étrangers. 


25 milliards d’euros d’investissements en 2022 

Knight Frank prévoit également une hausse de l’investissement en dépit d’un ralentissement temporaire dû au variant Omicron, tablant sur les 25 milliards d’euros, grâce à l’abondance de liquidités et le vif appétit des fonds internationaux.  

Les actifs tertiaires resteront la première cible des investisseurs étrangers, lesquels, comme l'an passé, renforceront également leur position sur le marché de la logistique. Cette forte demande ainsi que le rebond prévisible des acteurs domestiques continueront d'exercer une pression baissière sur les taux de rendement prime. D'ailleurs, à court terme, les taux immobiliers ne semblent pas pouvoir augmenter, insiste Knight Frank. Le spread resterait toutefois favorable au compartiment immobilier du fait des politiques monétaires accommodantes… 

Source : Business Immo/reproduction interdite 

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