Comprendre l'immobilier

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04 avr. 2022
L’inflation pèse sur les acquéreurs dans le neuf
Pénurie de logements, permis de construire au compte-gouttes, et à présent, hausse des taux comme des prix et inflation : les mensualités pour s’offrir un trois-pièces dans le neuf ont augmenté dans 9 villes sur 10. Le pouvoir d’achat des Français baisse et logiquement, leur capacité à acquérir dans l’immobilier aussi.

Premier au banc des accusés : la hausse des taux de crédit. Depuis février, les taux de crédit augmentent, y compris pour les meilleurs profils. Pour la première fois depuis trois ans (mars 2019), les taux minimums sur 20 ans dépassent le seuil symbolique de 1 %. A Paris, Lyon et Strasbourg, le taux le plus bas constaté est de 1,07 %.  

Bordeaux épargnée 

Cependant, si les prix du neuf augmentent partout, la situation est plus disparate. Quatre villes affichent des prix au m² stables, voire en baisse : Paris (-0,09 %), Lyon (-1,36 %), Bordeaux (-3,79 %), Toulouse (+0,58 %). A l'inverse, la hausse est très significative à Nice (+8,27 %) ou Lille (+5,91 %). Intérêt atténué pour les grandes villes ? Plafond de verre ? Retour à la normale post-Covid ? De même, selon l’étude, la progression du budget mensuel de crédit immobilier (hors assurance) sur 20 ans est là aussi disparate en mesurant l’évolution sur les six derniers mois : +10,4 % à Nice (1 765 euros par mois) ; +8,45 % à Lille (1 487 euros) ; +4,6 % à Strasbourg (1 380 euros) ; +4,3 % à Montpellier (1 445 euros) ; +4,1 % à Nantes (1 499 euros), +3,5 % à Marseille (1 307 euros), +3% à Paris (3 951 euros), +2 % à Toulouse (1 994 euros) et + 1,55 % à Lyon (1 845 euros). 

Seule Bordeaux affiche un pouvoir d’achat en progression, avec une baisse des mensualités de crédit de 2,36 %, atteignant 1 465 euros, en faisant la seule agglomération où les prix du neuf baissent franchement. Les principales raisons derrière cette exception seraient le manque de nouvelle offre disponible avec des fins de programme de construction sur le marché bordelais, ainsi qu’un assainissement après l’envolée des prix ces dernières années. 

Source : Les Echos / Reproduction interdite 

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