Comprendre l'immobilier

Besoin de connaître l’actualité immobilière ? D’un cours de rattrapage sur la dernière loi en vigueur ? Ou juste curieux sur un sujet précis ?

17 juin 2020
Résumé de l'actualité immobilière du 16 juin
1- Immobilier et PME, les patrons dans la tourmente 2– Bruno Le Maire apporte des précisions sur les annonces post-Covid d’Emmanuel Macron 3- Immobilier : 52% des locataires ne supportent plus leur logement, 54 % souhaitent déménager dans l’année

1- Immobilier et PME, les patrons dans la tourmente

 

Seuls six dirigeants sur dix ont payé leur loyer pendant la crise, indique la CPME (Confédération des petites et moyennes entreprises) qui a réalisé un sondage auprès de 3000 chefs d’entreprises. Pour la plupart de ceux qui n’ont pas payé, ils devront s’en acquitter dans les prochaines semaines, alors que les finances sont encore fragilisées par la crise du COVID-19. 

 

Le paiement des charges liées à l’occupation immobilière (bureaux, entrepôts...), qui représente le 2e poste de dépenses pour les entreprises, est devenu un véritable casse-tête pour les dirigeants de ces PME, qui doivent repenser la façon de jouir de leur bien, voire de le vendre. 

 

Selon le sondage de la CPME : un patron sur dix déclare être dans l'incapacité de payer ; 22 % ont bénéficié d'un report et 7 % d'une annulation totale par le bailleur. « Il y a une vraie difficulté qui devient désormais un motif d'inquiétude important. Ces 32 % de dirigeants qui n'ont pas payé vont devoir s'acquitter de leurs dettes dans les prochaines semaines. Or redémarrer avec une telle dette peut être lourd de conséquences », détaille Xavier Douais, vice-président de la CPME.

 

Pendant le pic de la crise, bon nombre de bailleurs, notamment municipaux, ont fait des gestes : report, diminution, suppression de loyers. Gestionnaires d'un parc immobilier important de pépinières et d'hôtels d'entreprises, les CCI ont adopté des mesures exceptionnelles pour faciliter le paiement des loyers de leurs ressortissants. « Dans certains cas, les mensualités ont été étalées jusqu'au premier semestre 2021. Toutes les situations ont été étudiées pour mieux accompagner les entreprises », explique Philippe Wittwer, directeur général de la CCI de la Marne. Au niveau national, les pénalités en cas de non-paiement avaient également été suspendues.

 

Une grande partie des dirigeants estiment que les gestes de l'Etat (médiation, fléchage du fonds de solidarité) sont insuffisants. La CPME souhaite par ailleurs que soit créé un fonds « loyers » dédié aux entreprises pénalisées par la fermeture et suggère, pour les autres, de rouvrir des négociations avec les bailleurs. 

 

Certaines entreprises songent déjà à rationaliser le poste immobilier, qu’elles soient locataires ou propriétaires, en diminuant la surface de leurs locaux ou en déménageant pour plus petit et/ou moins cher. Ces décisions sont renforcées, d’une part grâce à l’essor du télétravail et d’autre part, par le besoin de consolider les trésoreries. « La crise sanitaire va sans doute imposer une nouvelle réalité. Les entreprises se rendent compte qu'il sera moins intéressant de détenir des sièges sociaux aux coûts prohibitifs. Certaines métropoles régionales, où les loyers sont deux à trois fois moins onéreux, vont sans doute apparaître plus attractives », assurait fin mai, Philippe Rosio, PDG de la foncière Inéa.

Source : Les Echos

2– Bruno Le Maire apporte des précisions sur les annonces post-Covid d’Emmanuel Macron

 

Au lendemain de l'allocution d'Emmanuel Macron sur la dernière phase du déconfinement, le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, est revenu plus en détail sur les grandes lignes esquissées par le président de la République à destination des entreprises et du monde du travail.

 

Bruno Le Maire a d’abord réaffirmé qu’une hausse des impôts serait « une très mauvaise idée », qui « briserait la croissance », et a donc balayé l'éventualité d'une augmentation mais aussi d'une création de taxes. Il a ensuite invité les entreprises qui le peuvent à poursuivre le télétravail, en émettant néanmoins quelques réserves : « Le télétravail reste souhaitable, dans la mesure où cela permet une reprise progressive et de limite la circulation du virus, mais j'ai toujours considéré que ce n'était pas la panacée ». 

 

S’agissant des précautions sanitaires imposées aux entreprises dans le cadre de la reprise d'activité, le ministre de l'Economie a indiqué que les règles « ne changent pas » pour le moment, des guides de bonnes pratiques continuant à être mis en place dans différents secteurs d'activité et branches professionnelles. Il a néanmoins ouvert la voie à la discussion de certains points en vue d'une éventuelle adaptation et, par extension, d'un allègement des contraintes.

 

Sur le dossier du chômage partiel, si les chiffres officiels définitifs ne sont pas encore disponibles, Bruno Le Maire affirme que : « La décision que nous avons prise a été la bonne, elle a sauvé des centaines de milliers d'emplois ». Mais d'ajouter que « ce dispositif, il faut l'adapter au fur et à mesure ; on ne va pas intégralement prendre en charge les salaires à la place des entreprises... ». Début juin, le dispositif de chômage partiel, a été modifié une première fois avec une prise en charge réduite de l'Etat et, au contraire, augmentée pour les employeurs. « Je crois que l'essentiel est d'inciter les entreprises à reprendre l'activité. C'est au niveau des entreprises, comme nous l'avons fait depuis le début du mois de juin, qu'il faut faire évoluer le chômage partiel », poursuit le ministre de l’Economie. Il a en revanche souligné ne pas être favorable à la possibilité de faire porter cette prise en charge de l'activité partielle sur les salariés.

 

Enfin, sur la question des apprentis bientôt sur le marché du travail, Bruno Le Maire s’est voulu ferme : « Nous ferons tout pour leur ouvrir les portes », a-t-il assuré, renvoyant au projet de loi de Finances rectificative, devant être adopté en juillet pour une application en septembre, et aux aides déjà annoncées par la ministre du Travail, Muriel Pénicaud. « Je suis prêt à regarder toutes les options », a-t-il poursuivi, faisant référence à d'éventuelles baisses de charges ou à une prime à l'embauche, mais écartant par contre un retour des contrats aidés.

 

Des défaillances en baisse mais à relativiser vu le contexte

 

Dans le même temps et de manière paradoxale, les défaillances d’entreprises ont été publiées par la Banque de France et semblent avoir nettement diminué au mois de mars. L'institution tient toutefois à préciser sa méthodologie : « Ceci s'explique à la fois par la période de confinement qui a affecté le fonctionnement des juridictions commerciales, et par l'adaptation de la réglementation qui accorde temporairement des délais supplémentaires tant pour apprécier l'état de cessation de paiements que pour le déclarer ».

 

Les défaillances d'entreprises ont ainsi reculé de 13,5% entre mars 2019 et mars 2020, passant de 54.146 procédures à 46.827. Dans le secteur de la construction, la baisse est également de 13,1% sur 12 mois, avec 11.755 défaillances cumulées en mars 2019 et 10.210 en mars 2020 (484 pour le seul mois de mars 2020). Déjà disponibles mais encore provisoires, les données pour le mois d'avril 2020 indiquent 9.418 procédures cumulées sur un an (donc depuis avril 2019) dans le BTP, soit une chute de 20,1%. 

 

Par taille d'entreprise, on s'aperçoit que ce sont les micro-entrepreneurs qui constituent l'écrasante majorité des défaillances, mais avec des tendances là aussi à la baisse : 44.147 procédures cumulées sur 12 mois en mars 2020 (-13,7%), et des premières estimations tablant sur 41.051 dossiers cumulés sur un an en avril 2020 (-20%). Plus la taille de la structure est importante, moins les défaillances sont nombreuses. Ainsi, tous secteurs d'activité confondus, les très petites entreprises ont été 1.559 à mettre la clé sous la porte entre mars 2019 et mars 2020 (-11,6%), et, selon les premières estimations, elles pourraient être 1.476 entre avril 2019 et avril 2020 (-16,8%).

Source : batiactu

3- Immobilier : 52% des locataires ne supportent plus leur logement, 54 % souhaitent déménager dans l’année

 

Dans sa dernière étude, l’agence immobilière en ligne Blue souligne le rapport douloureux de nombre de locataires français à leur logement, accentué par la période du confinement. Ainsi, 54% d’entre eux affirment vouloir déménager dans l’année.

 

Le confinement semble annoncer un grand chambardement du parc locatif, si l’on en croit le sondage publié lundi 15 juin par Blue. Sur les 6 003 locataires interrogés, 52% disent ne plus supporter leur logement. Ce taux atteint 63% chez les locataires ne disposant pas d’un extérieur. 

 

Les velléités de changement sont donc nombreuses : 66% des locataires assument leur souhait de déménager. 71% d’entre eux affirment ne pas « rêver d’un logement avec un extérieur », cependant 53% cibleront un bien avec une terrasse ou un balcon et 59% avec un jardin.  Et cela, même si 57% des répondants disposent déjà d’un espace vert privatif et 38% d’un extérieur.

 

Davantage d’espace : une aspiration partagée

 

Pour se rapprocher de leur logement rêvé, 54% des sondés prévoient de déménager d’ici juin 2021. Plus de la moitié d’entre eux (53%) accordent autant d’importance à la surface du logement qu’à la présence d’un extérieur, même ceux disposant déjà d’un jardin. Comme le souligne le sondage, les locataires souhaitant changer de logement visent presque unanimement « plus grand ». 

 

Comme le rappelle l’étude, plus de 45% des locataires souhaitent à présent vivre à la campagne. Ils ne sont plus que 25% à préférer la ville et 30 % la banlieue. Bien conscients du coût d’un extérieur, les répondants se disent prêts à revoir leur budget à la hausse : 61% s'affirment disposés à payer plus pour disposer d’un balcon, d’une terrasse ou d’un jardin : autant d’indices qui devraient orienter les choix des investisseurs en immobilier locatif. 

 Source : Les Echos

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