Comprendre l'immobilier

Besoin de connaître l’actualité immobilière ? D’un cours de rattrapage sur la dernière loi en vigueur ? Ou juste curieux sur un sujet précis ?

18 juin 2020
Résumé de l'actualité immobilière du 17 juin
1- Bâtiment : 93% des chantiers ont repris en France 2– APL : le gouvernement envisage une ré-indexation sur l’IRL et l’inflation 3- Baisse de l’offre et de la demande de logements neufs en 2020

1- Bâtiment : 93% des chantiers ont repris en France

Même s’ils n’avaient pas été interdits, le respect des contraintes sanitaires durant le confinement a rendu impossible, du moins dans un premier temps, le maintien de l’activité pour la plupart des chantiers qui avaient dû ainsi être stoppés. 

 

Alors que le confinement strict a pris fin il y a maintenant un peu plus d’un mois, le ministre du Logement, Julien Denormandie, a annoncé ce mercredi qu’environ 93% des chantiers ont repris en France. Se félicitant de cette dynamique retrouvée, le ministre a précisé qu’« Il y a à peu près 15 jours, nous étions à 70% de chantiers redémarrés, et à peine à 50% il y a un mois ». 

 

Une reprise plus lente qu’espérée

 

Le ministre a cependant nuancé cet optimisme, estimant que « la reprise est plus lente que l'objectif qui avait été fixé », désirant initialement que l'intégralité des chantiers ait repris dès la fin mai.

 

De plus, parmi les chantiers qui ont repris, certains restent en deçà de leur activité normale. « Ils sont environ pour 70% d'entre eux repartis à pleine activité », a détaillé Julien Denormandie. 

 

La crainte d’un trou d’air à l’automne

 

Le ministre a déclaré craindre « un trou d'air à l'automne, qui répercuterait les difficultés actuelles des entreprises à engranger des commandes ».

 

De fait, le secteur craint que les mesures de relance prévues à l'automne par le Gouvernement arrivent trop tard et regrette de ne pas faire l'objet, dès maintenant, d'un plan spécifique comme l'automobile, l'aéronautique et le tourisme.

 

Julien Denormandie a rappelé que le Gouvernement allait donner une enveloppe d'un milliard d'euros aux collectivités locales pour leurs investissements, bien que les fédérations du secteur jugent la mesure insuffisante en l'état.

Source : AFP

2- APL : le gouvernement evisage une ré-indexation sur l'IRL et l'inflation

 

Une proposition de loi adoptée début juin au Sénat, pas encore débattue à l’Assemblée nationale, prévoit une révision à la hausse des aides personnelles au logement (APL). Le texte propose, notamment, la ré-indexation des aides au logement sur la hausse des prix et des loyers, dès cette année.

 

Rétablir l’indexation des APL sur l’IRL supprimée en 2018

 

Déposée par le groupe communiste, la proposition de loi prévoit de rétablir l’indexation les aides au logement sur l’indice de référence des loyers (IRL), dont la dynamique correspond à celle de l’inflation. Historiquement, au 1er octobre de chaque année, le paramètre correspondant au loyer payé par les allocataires, entrant dans la formule de calcul des aides au logement, était réactualisé en fonction de l’évolution de l’IRL. Avant une première réforme d’ampleur, en 2018 : après avoir diminué les aides au logement de 5 € mensuels, le gouvernement avait décidé un gel exceptionnel des APL. Un arbitrage qui avait donné lieu à un nouveau « manque à gagner » d’environ 5 € pour les foyers allocataires.

 

En 2019 et 2020, les lois de finances avaient limité la revalorisation annuelle des APL à 0,3%, alors même que l’IRL a progressé de 1,53% au 2e trimestre 2019 et qu’il a encore augmenté de 0,92% en premier trimestre 2020. Une situation dénoncée par les associations de soutien aux locataires modestes, dénonçant depuis début 2020 une précarisation rampante des allocataires. 

 

Une proposition de loi vouée au rejet...mais une mesure attendue dans le prochain PLF

 

Des revendications auxquels viennent donc de faire droit les sénateurs, en adoptant le 4 juin dernier la proposition de loi portée par la sénatrice communiste Cécile Cukierman : Le texte abroge le II) de l’article 200 de la loi de finances pour 2020 relatif au coefficient dérogatoire de revalorisation des aides, pour octobre 2020 - rétablissant, ainsi, le mode de calcul antérieur. 

 

Si la mesure ne devait pas être adoptée en l’état - le ministre du Logement Julien Denormandie ayant émis un avis défavorable sur le texte - le débat concernant cette mesure pourrait être rouvert dès la présentation du prochain projet de loi de finances, à la rentrée. En effet, Julien Denormandie a lui-même renvoyé la discussion de cette mesure au PLF, alors que l’exécutif n’a pas encore fait connaître sa position concernant les revalorisations de prestations sociales pour le prochain exercice. En revanche, comme rappelée par le ministre, la réforme instaurant la « contemporanéité » entre le montant perçu de l’APL et les revenus du locataire est « prête » : actuellement, ce sont encore les revenus de l’année n-2 qui sont pris en compte pour calculer le montant de l’aide. Selon le gouvernement, cette réforme devrait être présentée à l’automne.

 Source : Capital

3- Baisse de l'offre et de la demande de logements neufs en 2020

 

Selon une étude de la Fédération des promoteurs immobiliers de France (FPI), le marché de l’immobilier a subi une baisse générale de l’offre et de la demande au premier trimestre 2020. Ainsi, 12 000 logements de moins se sont vendus au cours des trois premiers mois de l’année par rapport à la même période en 2019, et l’offre de logements neufs a reculé de 14% en mars 2020. 

 

Un recul lié à la pandémie de Covid-19 mais pas que 

 

L’étude explique ainsi que « La crise du COVID‐19 ne suffit pas à expliquer cette chute, car le confinement ne pèse que sur les deux dernières semaines de mars : avant la crise, les ventes de neuf ralentissaient déjà fortement ». Il ressort ainsi que, sur une année, l’offre de vente a baissé de près de 18% au premier trimestre 2020. Un recul également observé dans le cadre de projets de constructions d’appartements ou de maisons ; la FPI comptant ainsi 15 000 projets de moins cette année qu’en 2019. 

 

Au-delà de la crise sanitaire du COVID-19, les experts immobiliers expliquent cette baisse par plusieurs facteurs tels que la longueur des procédures administratives, des obtentions de permis de construire mais également le prix des travaux. En outre, si le marché de l’immobilier neuf était déjà en recul avant la crise sanitaire, l’impact de cette dernière risque néanmoins de se faire ressentir dans les prochains mois. La FPI prévient d’ailleurs que « Ces déséquilibres vont s’aggraver avec le COVID‐19 et peser bien plus longtemps que l’état d’urgence sanitaire ». 

 

Des prix qui ne cessent d’augmenter 

 

Les promoteurs immobiliers, de leur côté, estiment que, potentiellement, 100 000 logements collectifs de moins pourraient être autorisés cette année, par rapport à 2019. Quant aux acheteurs, il se pourrait que la crise économique liée à la pandémie de COVID-19 influe sur leur projet d’achat immobilier, ces derniers pouvant devenir plus frileux et plus prévoyants. En conclusion, 50 000 logements neufs pourraient ne pas être vendus. 

 

Les prix, eux, continuent malgré tout d’augmenter. Ainsi, il ressort de cela qu’en moyenne, en France, le prix au mètre carré augmente de 2,3% par rapport à 2019, et atteint 4 485 euros. A noter, toutefois, des disparités régionales comme en témoigne l’Ile-de-France avec un prix moyen au mètre carré qui s’affiche à 5 280 euros, soit 4,7% plus cher.

Source : Mieux vivre votre argent

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