Comprendre l'immobilier

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04 juin 2022
Chaque copropriété a une dette de près de 8 000 euros
Le syndic Bellman a fait le point sur les impayés des copropriétés des grandes villes, à l’heure où la hausse des prix de l’énergie devrait les faire exploser : en France, la dette totale s’élève à 2 milliards d’euros, soit un taux de 20 % sur le montant total des charges courantes par copropriété, ou un impayé de 7 770 euros par copropriété.

La France compterait un peu plus de 519 000 copropriétés immatriculées, sur les 700-800 000 que compte au total le pays selon le fichier Filocom, géré par la Direction générale des finances publiques. Près de la moitié, soit un peu plus de 257 000, est composée de plus de 10 lots. Les villes qui comptent les copropriétés les plus endettées sont Saint-Denis (62 075 euros d’impayés, 157 % de taux d’endettement), Saint-Paul de la Réunion (21 815 euros, 58,74 %), Vitry-sur-Seine (15 526 euros, 35,77 %), Saint-Denis de la Réunion (13 275 euros, 43,18 %) et Roubaix (12 805 euros, 36,01 euros). A Paris, les impayés moyens se montent à 9 079 euros par copropriété, soit un taux de 20,41 % d’impayés. A titre de comparaison, Tours a la dette la plus faible des 50 villes étudiées par Bellman, soit 1 355 euros. « En France, 16 % des copropriétés représentent, à elles seules, deux tiers des impayés. Ce sont surtout des immeubles construits avant 1974 et des petites ou moyennes copropriétés (moins de 50 lots). Enfin, les copropriétaires dont les charges sont les moins élevées sont ceux qui rencontrent le plus de difficulté à joindre les deux bouts » explique Antonio Pinto, fondateur de Bellman. 

Gare à la fin du bouclier tarifaire 

« Les copropriétés bénéficient actuellement du bouclier tarifaire qui permet d’éviter que les charges de copropriété s’envolent. Mais il prendra fin en juin 2023. Au-delà de cette date, il y a donc un risque de hausse des charges et donc des impayés. D’où l’urgence de faciliter les travaux de rénovation énergétique globale pour réduire la consommation énergétique », explique Sébastien Catté-Wagner, directeur du Programme initiative copropriétés à l’Agence nationale de l’habitat (Anah). Les impayés et les retards de paiement sont autant de facteurs qui entraînent des ralentissements voire des arrêts, notamment pour le lancement de travaux. 


Source : Le Figaro / Reproduction interdite 

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