Comprendre l'immobilier

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19 août 2022
L’Europe connaît un ralentissement global du marché immobilier
La stabilisation des prix et la baisse des transactions en France ne sont pas uniques en Europe. En effet, chez tous nos voisins, et même dans la plupart des pays de l’OCDE, le marché immobilier a connu au mieux un fort ralentissement, et parfois une baisse dans certains pays.

Un phénomène partagé au niveau mondial 

Dans sa dernière analyse, publiée en juillet, S&P évoquait un « atterrissage en douceur » sur les principaux marchés en Europe. Concrètement, l’agence de notation anticipe un « ralentissement de la hausse des prix de l’immobilier : près de 10 % en moyenne en 2021, 5 % cette année et 3 % en 2023 ». La France est ainsi dans la moyenne, contrairement aux pays du nord, Royaume-Uni et Suède en tête, qui connaissent une baisse du prix de l’immobilier.  

La hausse des taux de crédits est bien évidemment la première cause de cet arrêt sur un marché qui connaissait une envolée des prix durant les deux dernières années. Le pouvoir d’achat des ménages, déjà entamé par l’inflation de leurs dépenses courantes, s’est effondré. Ainsi, pour des mensualités de 1 000 euros par mois sur vingt ans, un acheteur emprunterait aujourd’hui 15 000 euros de moins qu’au mois de janvier.  

Un phénomène insuffisant pour faciliter l’accès a la propriété 

Mais ni les politiques monétaires de la BCE, qui a augmenté ses taux il y a un mois, ni les normes imposées par le HCSF au début de l’année ne devrait permettre de limiter la perte de pouvoir d’achat. « L’offre est très inélastique par rapport à la demande, et lorsque celle-ci recule, beaucoup de vendeurs retirent leurs biens du marché plutôt que de vendre à un prix inférieur à leurs attentes, c’est le cas typiquement sur le marché parisien et dans les grandes capitales », note Sylvain Broyer, chez S&P. En France, les prix devraient continuer d’augmenter plus vite que les revenus des ménages, posant un problème d’accessibilité pour les primo-accédants, les jeunes et les ménages les moins aisés. 

 

Source : Le Monde / reproduction interdite 

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