Comprendre l'immobilier

Besoin de connaître l’actualité immobilière ? D’un cours de rattrapage sur la dernière loi en vigueur ? Ou juste curieux sur un sujet précis ?

30 juil. 2020
Résumé de l'actualité immobilière du 29 juillet
1 – Dans une interview accordée à Radio Classique, Alain Dinin revient sur la nécessité de relancer la construction de logements 2 – Immobilier neuf : la construction redémarre mais les permis restent en berne 3 – L’AMF propose la création d’un futur label ESG européen

1 – Dans une interview accordée à Radio Classique, Alain Dinin revient sur la nécessité de relancer la construction de logements

 

Ce matin au micro de radio classique, Alain Dinin, Président-Directeur général de Nexity, est revenu sur les enjeux posés par les élections municipales sur la construction de logement. 

 

La demande de logement reste importante en France. « Au moment où le robinet de la possibilité d’acheter s’est rouvert, la demande est repartie. La question est de savoir si ce sera durable ou pas. Mais sur juin et juillet, le niveau de vente et d’appétence des gens pour se loger est réel. L’offre va manquer c’est un autre sujet », souligne Alain Dinin. 

 

Il anticipe une double crise de l’offre et de la demande pour la fin de l’année. La baisse des permis de construire due aux élections municipales, au confinement et à l’arrivée des nouveaux conseils municipaux aura des conséquences à moyen terme sur la construction. « Nous avons pour l’ensemble de ce système, un attentisme. Mécaniquement, nous aurons en 2020 moins de permis de construire qu’en 2018 et 2019. Nous construirons moins de logements en 2021 », poursuit le PDG de Nexity. 

 

Alain Dinin se questionne sur la façon dont les futures mairies écologiques vont répondre à la problématique du logement tout en maintenant leurs programmes écologiques. Les espaces verts au sol obligent poussent au développement de la verticalité des immeubles et cela engendre une augmentation de la densité. Limiter la densité et loger les habitants en périphérie entraine un étalement urbain et donc une hausse des temps de transport, ce qui est contraire à l’écologie...  Le PDG de Nexity voit une conciliation difficile entre un besoin de logement croissant et des impératifs écologiques. « Les sujets municipaux ne sont pas des crises mais des temps de latence. Est-ce que les villes peuvent attendre ? Mais surtout, est-ce que la population peut attendre ? Les gens qui ont besoin de se loger vont systématiquement se basculer sur l’ancien qui va donc monter en prix. En même temps, nous avons une crise de l’offre, moins de permis de construire, mais aussi une crise de la demande car les niveaux de revenus ne permettent pas de suivre une évolution des prix en particulier sur l’ancien. Au final, ce sont les investisseurs institutionnels qui vont faire le travail », explique-t-il.

 

« La démographie est le principal critère de réflexion sur le logement. Dans 10 ans, nous serons 4 millions de familles de plus en France et 43% de la population sera monoparentale ou personnes seules. Où est-ce que ces gens vont habiter si l’on ne construit pas de logements neufs ? », poursuit Alain Dinin. La demande a besoin d’être satisfaite. Sans la construction de 400 000 logements supplémentaires par an, la situation ne sera plus tenable sur le long terme. 

Source : France culture 

2 – Immobilier neuf : la construction redémarre mais les permis restent en berne

 

Selon les chiffres officiels publiés ce mercredi, la construction de logements a connu un net rebond en juin, au moment du déconfinement. Cependant, le nombre de logements mis en chantier au deuxième trimestre s’est établi à 74 700, soit un recul de 24,2 % par rapport à la même période l’an dernier, selon le ministère de la Transition écologique, dont dépend le Logement.

 

Ce recul particulièrement élevé s’explique notamment par le fait qu’il couvre également la période de strict confinement mis en place entre mi-mars et début mai contre le Covid-19 (où de nombreux chantiers ayant été contraints à l’arrêt) et parce que les permis de construire, gages d’activité à venir, ont continué à chuter. Au deuxième trimestre, leur nombre a chuté de 43,6 % – toujours par rapport à la même époque de 2019 —, un recul équivalent à celui annoncé pour la période comprise entre mars et mai. Au-delà du confinement, qui a gelé pendant plusieurs semaines l’examen par les autorités locales des demandes de construction, d’autres facteurs ont, selon les professionnels, ralenti les procédures. Ils citent notamment la timidité des élus locaux à l’approche des municipales, une situation classique, mais prolongée par le report du second tour à fin juin, trois mois après la date initialement prévue. 

 

Une nette amélioration grâce à une reprise dynamique 

 

Malgré ce recul, ces chiffres sont plutôt positifs en regard de celui publié le mois dernier, sur la période comprise entre mars et mai. L’effondrement était alors de près de moitié des mises en chantier, sur un an, signe que la construction de logements est très nettement repartie en juin, alors que le gouvernement avait fait de la reprise des chantiers un symbole du rebond économique.

 

Il faut maintenant que les permis de construire repartent pour ne pas pénaliser la reprise dans les mois à venir. 

Source : Business Immo

3 – L’AMF propose la création d’un futur label ESG européen

 

L’Autorité des marchés financiers (AMF) souhaite un encadrement des offres de produits d’investissement verts et le développement d’un nouveau label européen pour les fonds environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG).

 

L’AMF a fait part de ses propositions à la Commission européenne pour lutter contre ce procédé marketing qui vise à donner une image écoresponsable trompeuse à un produit. La consultation européenne sur la finance durable s’est achevée mi-juillet, en collaboration avec la direction générale du Trésor et l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (APCR). L’AMF estime dans son rapport qu’il faut « aider les acteurs dans la mise en œuvre (du plan d’action pour la finance durable) en clarifiant les dispositions créées par les nouvelles réglementations et en veillant à la cohérence entre les différents textes ».

 

L’Autorité souhaite notamment lutter contre les communications sur le thème de l’investissement durable pour des produits qui se démarquent peu d’une gestion traditionnelle. Il faut pour cela « définir des standards minimaux pour les fonds d’investissement commercialisés comme ‘durables’ afin de prévenir les risques de greenwashing ». L’AMF propose également la création d’un label européen pour les fonds ESG. Ce label complètera le futur « EU Eco-label » et permettra d’éviter la multiplication des labels nationaux, au nombre de neuf actuellement en France.

 

L’Autorité des marchés financiers souhaite aussi « renforcer la transparence des obligations vertes avec des règles plus claires pour les émetteurs concernant les informations à inclure dans le prospectus ». Elle propose également de définir un cadre pour réguler et superviser les fournisseurs de services et de données ESG, une supervision qui serait confiée à l’autorité européenne des marchés financiers (ESMA). L’AMF estime que l’Europe joue « un rôle clé dans la standardisation internationale à construire » pour une finance plus responsable.

Source : Mieux vivre votre argent

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