Comprendre l'immobilier

Besoin de connaître l’actualité immobilière ? D’un cours de rattrapage sur la dernière loi en vigueur ? Ou juste curieux sur un sujet précis ?

11 août 2020
Résumé de l'actualité immobilière du 10 août
1 – Le Royaume-Uni, l’Espagne et la France en tête des destinations préférées des acheteurs immobiliers 2 – Une rentrée trouble pour les professionnels de l’immobilier

1 – Le Royaume-Uni, l’Espagne et la France en tête des destinations préférées des acheteurs immobiliers

 

Malgré la crise du Covid-19 qui a durement touché le pays, l'Hexagone continue d’attirer les acheteurs immobiliers. La France figure parmi les trois pays où les étrangers envisagent de s’installer d’ici un an, selon une enquête réalisée par Knight Frank, conseil international en immobilier d’entreprise, auprès de 700 personnes dans 44 pays. 

 

Bien qu’inattendu, en raison du Brexit et de la crise sanitaire qui a lourdement impacté le pays de Cervantes, le Royaume-Uni et l’Espagne arrivent en tête des destinations préférées des acheteurs immobiliers. Suivent ensuite la France, l’Australie, le Canada, la Suisse et les États-Unis. « Ces pays offrent une bonne qualité de vie, une stabilité politique, une monnaie sûre et d’excellents systèmes éducatifs », indique l’étude.

 

Parmi les personnes qui envisagent de déménager d’ici un an (25% des répondants), plus d’un tiers (34%) songe à s’installer à l’étranger. Acheter un logement plus moderne, avoir accès à des soins de meilleure qualité et habiter dans un pays ensoleillé sont les trois principales raisons qui les incitent à changer d’adresse.

 

Concernant la typologie de leur futur logement, les maisons individuelles avec espaces extérieurs sont les plus prisées, notamment celles en bord de mer et les maisons rurales. « La crise a fondamentalement changé notre façon de vivre au quotidien, explique Kate Everett-Allen, responsable du département de recherche résidentielle internationale de Knight Frank. La maison est désormais le centre où nous travaillons, faisons de l’exercice, apprenons, socialisons et nous détendons. » 

 

Ce qui explique pourquoi 61% des sondés songent désormais à travailler depuis chez eux et 64% d’entre eux veulent avoir un espace privatif pour installer leur bureau.

 

Parmi les destinations prisées par les acquéreurs étrangers, figure la Côte d’Azur. « Nous avons d’abord constaté le retour des Français à la recherche d’une résidence principale. Puis les Suisses, Allemands, Belges, Hollandais et nous attendons désormais les Scandinaves, amateurs de l’arrière-pays pour sa tranquillité, ses espaces verts et sa proximité avec la mer », commente Carina Zeller, agent Knight Frank à Valbonne.

 

A cette clientèle, s’ajoutent les Britanniques et plusieurs ressortissants asiatiques désireux d’investir sur la Côte d’Azur. « Nous comptons actuellement une quinzaine de propriétés sous offre à Cannes, à des prix allant de 3 à 15 millions d’euros », souligne Sophie Peirano, agent Knight Frank à Cannes.

Source : Le Figaro

2 – Une rentrée trouble pour les professionnels de l’immobilier 

 

Après l’habituel calme estival, les professionnels de l’immobilier nourrissent une certaine inquiétude pour la rentrée. Les perspectives d’une augmentation du nombre de chômeurs ont un effet direct sur la demande : « A Nantes, où Airbus a annoncé des suppressions d’emploi, nous avons observé une baisse d’un tiers de la demande. C’est trop tôt pour en tirer des leçons en termes de prix, mais par le passé un tel phénomène précède souvent une baisse des prix », explique Loïc Cantin, Président adjoint de la FNAIM (Fédération Nationale de l'Immobilier).

 

Eric Allouche, Directeur exécutif du réseau ERA Immobilier, reste un peu plus optimiste : « Tant que les taux resteront bas et que la situation économique ne sera pas un frein, il est cohérent de penser que la demande restera soutenue, même si l’augmentation des volumes ininterrompue que nous avons connue depuis quelque temps marquera probablement le pas ».

 

Si les prix au mètre carré n’ont pas affiché de baisse conséquente, on peut néanmoins constater que le marché parisien se stabilise entre 10 700 et 10 800€ le m², fait rare depuis plusieurs années. 

 

En régions, les prix de l’immobilier ancien enregistrent une baisse au mois de juillet par rapport à juin. Il faudra néanmoins attendre les données que les notaires publieront dans quelques mois pour confirmer cette baisse. 

 

En cas de graves difficultés, le secteur ne pourra pas espérer une diminution du taux de crédit. « Les taux sont déjà très faibles », souligne Loïc Cantin.

 

A cela s’ajoute les préconisations du Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) de ne pas prêter au-delà de 33% d’endettement, ce qui exclut du crédit les dossiers les plus fragiles. 

 

« Les restrictions sur le crédit tombent au plus mauvais moment. La rentrée va être perturbée par l’environnement sanitaire et économique instable. La pierre résiste et elle reste plus que jamais une valeur refuge, au sens propre du terme, mais le marché va devoir affronter la déferlante qui s’annonce », remarque Loïc Cantin.

 

La FNAIM anticipe notamment une baisse du volume des transactions dans l’ancien de 25% à 30% en 2020 par rapport à 2019. 

Source : Le Monde

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