Comprendre l'immobilier

Besoin de connaître l’actualité immobilière ? D’un cours de rattrapage sur la dernière loi en vigueur ? Ou juste curieux sur un sujet précis ?

13 août 2020
Résumé de l'actualité immobilière du 12 août
1 – Construction : Emmanuelle Wargon demande aux maires d’instruire plus vite les permis de construire 2 – Le risque de bulle immobilière augmente dans le contexte actuel

1 – Construction : Emmanuelle Wargon demande aux maires d’instruire plus vite les permis de construire

 

Alors que dans moins de deux semaines, le gouvernement devrait annoncer son plan de relance, le BTP espère compter sur le soutien de l’État : entre 4 et 5 milliards d’euros sont attendus. Dans le cas contraire, Olivier Salleron, nouveau président de la Fédération française du bâtiment, redoute la perte de 120.000 logements cette année et de 200.000 l’année prochaine.

 

Pour y remédier et lutter contre la pénurie de logements neufs, Emmanuelle Wargon, Ministre déléguée auprès de la ministre de la Transition écologique, chargée du Logement appelle, à l’instar des professionnels du bâtiment, les maires à instruire plus vite les permis de construire. 

 

En effet, la pénurie de biens pourrait entrainée une envolée des prix. Une tendance qui frappe déjà les zones tendues comme l’Ile-de-France et la région lyonnaise, souligne la ministre. « Peu de permis de construire ont été délivrés pendant le confinement, a déploré Emmanuelle Wargon ce mardi sur Europe 1. Ce retard va créer un trou d’air dans les constructions en 2021. Il faut que les maires donnent un coup de booster pour instruire plus vite ces permis. »

 

Entre mars et mai, ces derniers ont chuté de 40% à 65.700 unités, selon les derniers chiffres publiés par le Gouvernement. Pour tenter d’inverser la tendance, l'exécutif a publié en avril dernier, une ordonnance qui réduit les délais d’instruction par rapport à la version initiale, comme le réclamaient les professionnels du bâtiment. « Contrairement à l’adage, le maire bâtisseur n’est pas un maire battu, c’est un maire battant ! », affirme Alexandra François-Cuxac, présidente de la Fédération des promoteurs immobiliers.

 

Maintien de la production de logements sociaux

 

La ministre a également annoncé que la production de logements sociaux serait maintenue, cette année, autour de 110.000 à 120.000 HLM. « On a besoin de continuer à mettre des logements sur le marché. Il y a beaucoup de listes d’attente donc il n’est pas question de se dire “Il y a la crise donc tant pis”. Ils (les acteurs du logement social) sont prêts à relever le défi avec nous », assure Emmanuelle Wargon.

 

Enfin, la ministre a rappelé l’importance des travaux de rénovation. « Dans le plan de relance, nous avons décidé de mettre le paquet sur le financement de ces travaux. La rénovation thermique, cela vaut quand il fait froid mais aussi quand il fait chaud », a-t-elle expliqué. Pour inciter plus de ménages à réaliser ces travaux très souvent coûteux, Emmanuelle Wargon a annoncé que la nouvelle prime, MaPrimeRénov, sera ouverte à tous à partir du 1er janvier prochain.

Source : Le Figaro

2 – Le risque de bulle immobilière augmente dans le contexte actuel

 

De plus en plus indicateurs laissent craindre un risque de bulle sur le marché immobilier : une pénurie de l’offre avec une demande toujours forte, de moins en moins de chantiers et une augmentation constante du prix au mètre carré. 

 

La montée du chômage corrélée à une plus grande fermeté des banques sur certains dossiers (baisse du taux d’usure et les nouvelles recommandations du Haut Conseil à la stabilité financière) risque d’exclure de nombreux primoaccédants de l’accès à la propriété. 

 

Cette exclusion des particuliers du marché immobilier est très problématique. « Cet effet d’éviction pourrait ne laisser sur le marché que des professionnels ou des investisseurs à la recherche d’une plus-value » souligne Laurent Quignon, responsable de l’économie bancaire chez BNP Paribas. L’évolution des prix pourrait devenir de plus en plus spéculative. «On parle de bulle lorsque le niveau des prix et leur évolution ne sont justifiés que par des anticipations de plus-value future » insiste-t-il. 

 

L’injection massive de liquidités dans l’économie va également accroître la pression sur le marché immobilier considéré comme une valeur refuge. Les investisseurs voire les ménages vont vouloir protéger leur capital en se réfugiant dans l’immobilier et risquent donc de faire monter considérablement les prix. 

 

Si ces phénomènes se superposaient, les prix de l’immobilier se retrouveraient déconnectés de l’économie réelle et de la capacité d’achat des ménages. Un risque de bulle est dès lors envisageable.

Source : Le Monde 

 
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